La presse anglaise reprochait samedi à la Fédération anglaise (FA) d'avoir confirmé le sélectionneur Roy Hodgson à son poste dans la foulée de l'élimination du Mondial, une décision considérée comme un "affront". "Putain d'affront" s'insurge The Daily Mail qui pointe l'annonce rapide par la FA du maintien d'Hodgson après l'éviction des Anglais de la compétition, battus par l'Uruguay jeudi (2-1). Greg Dyke, "l'imprévisible président de la FA, a décidé que c'était le bon jour pour apporter publiquement son soutien à ce sélectionneur dans ce qui s'apparente à un étalage de bouffonnerie éhontée à la Sepp Blatter", dénonce le quotidien. "Il aurait pu tout aussi bien dire: Qui se soucie des supporteurs de toute façon, je vais juste faire ce que je veux et je vous emmerde tous", ajoute le journal. "On ne peut pas faire mieux. Voilà à quoi il faut s'attendre. Voilà où nous en sommes. Des ravis de la crèche juste heureux de participer à la fête." poursuit le Daily Mail. "Dyke parle allègrement de gagner le Mondial-2022, mais il fait partie d'une organisation dépourvue d'ambition", conclut le quotidien. Pour le Daily Telegraph, la FA devrait s'excuser auprès des supporteurs anglais. "L'échec de la sélection exige que la FA, Roy Hodgson et les joueurs s'excusent", estime-t-il. "Les supporteurs ne s'attendaient pas à grand chose, mais ils s'attendaient à plus que cela, au moins de pouvoir goûter à leur habituelle et douloureuse séance de tirs au but. Mais là c'est une humiliation, être éjecté de cette merveilleuse fête en ayant à peine savouré leur première caïpirinha", déplore le quotidien. Pour The Independent, la Fédération a utilisé une tactique inédite: soutenir le patron de l'Angleterre. Et le journal de railler Hodgson qui a adopté "la posture classique du manageur anglais diminué: son visage a blêmi et son costume gris de la FA a renvoyé à une "Anglitude" davantage digne de John Major que de James Bond". The Sun préfère de son côté convoqué les Monty Python et relativiser. La Coupe du monde est peut-être terminée pour Rooney et les siens, mais ce n'est pas la fin du monde estime le journal, invitant ses lecteurs à prendre "toujours la vie du bon côté".