Les Etats-Unis, en pleine confiance, veulent appuyer là où cela risque de faire mal au Portugal dimanche à Manaus (22h00 GMT) dans le groupe G du Mondial-2014. Après le 4-0 infligé par l'Allemagne, les joueurs de Paolo Bento naviguent à vue et sont un peu dans l'inconnu. Alors que l'envie de rédemption devrait les guider, ils peuvent aussi légitimement se demander dans quel état d'esprit ils aborderont une rencontre contre un adversaire a priori inférieur. Les autres données de l'équation sont la forme de leur équipe et l'identité des titulaires. Cristiano Ronaldo, star et capitaine, sera bien là, mais son état de santé a intrigué toute la semaine et la moindre présence de pansement sur son genou a fait trembler le pays du Ballon d'or. L'homme aux 49 buts en 112 sélections se doit également de tirer son équipe vers le haut après un match insipide contre la Mannschaft. Mais les inquiétudes du Portugal, qui n'a battu que la Corée du Nord lors de ses huit derniers matches de Coupe du monde, se situent surtout à l'arrière-garde. Exclu il y a quelques jours, Pepe est suspendu tandis que Coentrao, touché aux adducteurs, est forfait. Les USA marquent toujours Comme le gardien Rui Patricio (cuisse) et le stoppeur Bruno Alves (adducteurs) sont également incertains, le latéral droitJoao Pereira pourrait être le seul à enchaîner dans ce secteur. En attendant d'éventuels autres forfaits, Ricardo Costa et Andre Almeida devraient suppléer les deux défenseurs d'ores et déjà absents. Si le Portugal veut positiver, il peut se dire qu'avec des remplaçants ça ne peut pas être pire qu'avec les titulaires contre l'Allemagne. Mais même si une défaite pourrait les éliminer, ce qui sera le cas si l'Allemagne bat aussi le Ghana, les Lusitaniens doivent éviter cette fois tout excès de nervosité. Dans le camp d'en face, la victoire arrachée 2-1 contre le Ghana en fin de match a gonflé le moral des Américains, qui se verraient bien jouer au Portugal le même tour qu'en 2002, lorsque les USA les avaient dominé 3 à 2. Après avoir été incapables de gagner les trois premiers affrontements, les "petits" Américains restent d'ailleurs sur deux victoires entrecoupées d'un nul contre leur prochain adversaire. Et finalement, la défection d'Altidore, touché aux adducteurs, sert leurs intérêts puisque cela leur permet de transformer leur 4-4-2 en 4-2-3-1, plus adapté contre l'habituel 4-3-3 du Portugal. Les USA vont en effet sûrement laisser d'autant plus facilement la possession de balle au Portugal que celui-ci n'apprécie pas trop les équipes repliés, puis essayer de le surprendre en contre-attaque avec un Clint Dempsey efficace. Le Portugal doit se méfier d'un adversaire qui reste sur quatre victoires et surtout est à un match d'égaler sa série en Mondial de huit rencontres d'affilée avec au moins un but marqué. Si les USA et l'Allemagne comptaient dimanche six points, l'équipe américaine de l'Allemand Jürgen Klinsmann serait en effet qualifiée, comme en 2010, en 8e de finale, et le retour à la maison prématuré des Portugais n'en serait que plus douloureux.