Visiblement vexés par les critiques dont ils ont fait l'objet depuis la défaite face aux Belges, les Verts avaient des comptes à régler avec leurs détracteurs. Ça se voyait sur leur visage au moment des hymnes, il ne fallait surtout pas se mettre sur leur chemin. Les pauvres Sud-Coréens l'ont rapidement vérifié à leurs dépens. Les Asiatiques ont eu le tort d'entamer la rencontre en mode diesel face à un adversaire qui en voulait terriblement. Entrés sur le terrain le couteau entre les dents, les Algériens ont d'emblée fait le siège du camp coréen, poussant leurs vis-à-vis dans leurs derniers retranchements. En alignant d'entrée Djabou et Brahimi pour épauler Slimani en attaque, cette fois les intentions de coach Vahid ne prêtaient guère à équivoque. Il voulait que son équipe prenne le contrôle du match. C'est ce qu'il a merveilleusement réussi, notamment en première période. Pas un seul tir enregistré côté coréen, M'Bolhi a probablement passé la première période la plus tranquille de sa carrière. Pendant ce temps, son collègue d'en face est allé chercher trois fois le ballon au fond des filets. C'est d'abord Slimani qui a ouvert le bal d'une belle pichenette (26'), imité deux minutes plus tard par son compère de la défense Halliche, auteur d'un coup de boule terrible, catapultant le ballon au fond des filets. Les guerriers de Taegeuk étaient déjà en déroute. Djabou en profitera pour enfoncer le clou dix minutes plus tard. La messe était dite ? Pas tout à fait. Après la pause, on allait assister à un scénario complètement différent. Piqués au vif, les Coréens vont réagir admirablement, réduisant la marque par l'intermédiaire de H M Son. Leur mérite est de ne pas avoir abdiqué. Ce but a semé le doute dans la défense algérienne qui est retombée de nouveau dans ses travers. Heureusement que M'Bolhi veillait au grain, empêchant les hommes de Hong Myungbo de revenir complètement dans le match. Brahimi se chargera ensuite de redonner trois buts d'avance aux Verts. Cette fois, les carottes sont cuites pour les Coréens, même s'ils sont parvenus à maquiller le score. L'Algérie tenait sa victoire en Coupe du monde, 32 ans après celle arrachée face au Chili, du côté d'Oviedo. Mais le plus dur est encore à venir, la qualification au deuxième tour. Un nul face aux Russes ferait amplement les affaires des poulains de Halilhodzic jeudi. Mais qu'est-ce qu'il sera dur d'aller chercher ce point du bonheur.