Euphorique, séduisante, et combative, la sélection algérienne de football, vainqueur face à la Corée du Sud (4-2), dans le cadre de la 2e journée (Gr H), s'est relancée dans le mondial brésilien, où elle jouera son va-tout ce jeudi face à la Russie, pour une place au deuxième tour de la compétition. Dimanche au stade de Beira-Rio de Porto Alegre, les joueurs de Vahid Halilhodzic ont écrit une nouvelle page du football national, avec cette belle et retentissante victoire, qui intervient après celle décrochée lors du mondial 1982 face au Chili (3-2). Face à une équipe sud-coréenne, assommée et étouffée en première période, en témoigne les trois buts inscrits par les Verts, les coéquipiers de l'excellent Yacine Brahimi ont donné tout ce qu'ils avaient dans le ventre pour faire oublier leur déconvenue face à la Belgique (2-1), et laisser toutes les portes ouvertes à une qualification qui serait historique en cas de concrétisation. Les Algériens, animés d'une volonté exceptionnelle et d'un état d'esprit téméraire ont couru, sué et surtout se sont battus comme des lions dans cette merveilleuse arène de Beira-Rio, face à une équipe sud-coréenne, métamorphosée en deuxième période, mais c'était sans compter sur la volonté des Verts qui voulaient à tout prix cette victoire. Onze lutins qui avaient refusé d'abdiquer et qui s'étaient jurés de "se tuer" sur le stade pour se réhabiliter auprès de leurs supporters et de tout le peuple algérien, frustrés et sévèrement marqués par une défaite imméritée contre les "Diables rouges", qualifiés pour les huitièmes de finale après leur succès face à la Russie (2-1). Préserver cette dynamique Tout le monde savait que les algériens, dos au mur, avaient toujours répondu présents et ils l'ont tout le temps prouvé, lorsque les circonstances étaient défavorables. Face à l'équipe des "Guerriers Taeguk", les véritables guerriers étaient bel et bien les hommes d'Halilhodzic, qui face aux critiques ayant suivi la défaite face aux Belges, a su trouvé la bonne formule pour galvaniser et booster un groupe capable d'aller jusqu'au bout de son rêve. Pari rempli pour le coach national, dont les changements opérés se sont avérées fructueuses, avec la constitution d'un trident d'enfer, Feghouli-Brahimi-Djabou, capable de déstabiliser et donner le tournis à n'importe quelle défense. Maintenant que les joueurs algériens ont brillamment rempli leur première mission qui consistait à "rester en vie" dans ce mondial, le plus dur reste à faire pour les Verts, qui vont désormais s'attaquer à un autre objectif: se qualifier pour la première fois de l'histoire de l'Algérie au deuxième tour. Même la génération dorée des Madjer, Belloumi, et autres Assad, qui pouvait accéder à ce cap de l'épreuve en 1982, avait échoué. C'est dire que les coéquipiers de Bougherra seront devant une belle occasion d'écrire en lettres en or dans l'histoire du football algérien. Pour que cela puisse se réaliser, il faudra d'abord dompter "l'ours" russe ce jeudi à l'Arena Baixada de Curitiba (17h00 locale/21h00 algériennes), un rendez-vous capital et décisif, dans ce qui sera le match le plus important du football algérien. Face aux joueurs du technicien italien Fabio Capello, les joueurs algériens devront faire de combativité et de solidarité pour décrocher le point du bonheur, qui suffira à arracher une qualification historique au deuxième tour du mondial.