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Le président égyptien Al-Sissi choisit l'Algérie pour sa première sortie à l'étranger L'aide algérienne a permis à l'Egypte de réintégrer l'Union Africaine
La situation sécuritaire en Libye, la lutte antiterroriste, le gaz et l'économie comptent parmi les sujets d'intérêt commun entre l'Algérie et l'Egypte. Des sujets qui, fort probablement, ont été discutés entre le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son homologue égyptien, Abdelfettah Al-Sissi. L'entretien entre les deux présidents, tenu hier à Alger, s'est déroulé en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, du Premier ministre Abdelmalek Sellal et du ministre de l'Energie, Youcef Yousfi. Le président égyptien a souligné dans une déclaration à la presse à son arrivée que le but de sa visite était de «dégager une véritable entente et une vision conjointe des intérêts communs et des défis au niveau bilatéral et de la région». C'est la première visite effectuée à l'étranger par Abdelfettah Al-Sissi après son élection au poste de président de la République d'Egypte. Une symbolique qui illustre l'importance des dossiers d'intérêt commun aux deux pays. La situation sécuritaire en Libye est l'un des dossiers d'intérêt commun entre les deux pays. L'Algérie et l'Egypte partagent des frontières avec la Libye. Une réunion de responsables militaires des pays voisins à la Libye, dont l'Algérie, l'Egypte, la Tunisie, le Tchad et le Soudan devait avoir lieu au Caire pour discuter de la situation sécuritaire en Libye. L'aspect économique n'est pas en reste. L'Egypte solliciterait l'aide de l'Algérie pour renforcer son économie mise à mal par notamment la vague d'attentats terroristes qui a provoqué une baisse dans les ressources financières égyptiennes provenant du tourisme. L'Algérie a également aidé l'Egypte au plan politique puisqu'elle a joué un rôle au sein de l'Union Africaine (UA) pour la réintégration du pays de Abdelfettah Al-Sissi dans ses institutions. Le président égyptien devrait d'ailleurs en effet participer à la 23e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) prévue jeudi et vendredi à Malabo, en Guinée équatoriale. Pour rappel, le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l'Union africaine vient tout juste de réintégrer l'Egypte au sein de l'UA dont les activités avaient été gelées le 30 juillet 2013 dans le sillage de l'évincement de Mohamed Morsi, ex-président égyptien, qui avait appelé les jeunes égyptiens au «djihad» en Syrie, tandis qu'au nom du «djihad», des organisations terroristes, dont Al Qaïda, perpétraient des massacres et des crimes contre l'humanité sur le sol syrien. Le président Al-Sissi devra donc signer sa première participation au sommet de l'Union africaine dont l'Egypte est membre fondateur et actif depuis la défunte Organisation de l'Union Africaine (OUA). Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Ramtanne Lamamra, qui conduit la délégation algérienne à Malabo, a rencontré hier le ministre égyptien des Affaires étrangères, Samah Choukri, auquel il a notamment renouvelé les félicitations de l'Algérie pour la reprise par l'Egypte de sa participation aux activités de l'UA, suite à la décision du Conseil de la Paix et de la Sécurité.