Près de 2.000 personnes ont été tuées en juin dans les violences en Irak, théâtre d'une offensive jihadiste fulgurante, le plus haut bilan mensuel depuis mai 2007, selon des chiffres officiels publiés lundi. Selon ces chiffres compilés par les ministères de la Santé, de l'Intérieur et de la Défense, 1.922 personnes sont mortes en juin -- 1.393 civils, 380 soldats et 149 policiers. En outre, 2.610 personnes ont été blessées: 1.745 civils, 644 soldats et 221 policiers. Des insurgés sunnites menés par les jihadistes ultra-radicaux de l'Etat islamique (EI) se sont emparés de larges pans de territoires dans le nord et l'ouest du pays depuis le lancement de leur offensive le 9 juin. Les forces gouvernementales irakiennes ont la plupart du temps abandonné leurs positions face à l'avancée des insurgés qui ont notamment pris le contrôle de la deuxième ville du pays, Mossoul, et d'une grande partie de sa province Ninive, ainsi que de la ville de Tikrit. Les forces gouvernementales ont depuis repris le combat et tentent de récupérer du terrain. La publication de ce bilan intervient alors que le Parlement irakien issu des élections d'avril doit se réunir mardi pour amorcer le processus de formation d'un nouveau gouvernement.