L'équipe algérienne de football a attiré l'admiration et forcé le respect, lors de la coupe du Monde 2014 au Brésil, où l'aventure des Verts a pris fin lundi soir avec leur élimination aux huitièmes de finale face à l'Allemagne (2-1, a.p.), quittant ainsi la compétition la tête haute, au moment où personne ne donnait cher de leur peau. Ayant hérité d'un groupe H, dans lequel ils n'étaient nullement favoris, les Verts ont réussi l'exploit historique de se hisser, pour la première fois aux huitièmes de finale, avec le fait notable de mettre fin à 32 ans de disette avec cette victoire face à la Corée du Sud (4-2), décrochée le 22 juin au stade de Porto Alegre. Un événement qui a été longuement commenté par la presse brésilienne, qui avait salué ce jour-là "la victoire fantastique" des coéquipiers de Madjid Bougherra, grâce à leur jeu offensif et alléchant, qui a fini par séduire les Brésiliens, grands amateurs du beau jeu. La quatrième participation au Mondial est--de loin--la meilleure dans l'histoire de l'Algérie, 32 ans après une première apparition, au Mondial-1982 en Espagne, marquée par une victoire historique face à ...l'Allemagne (ex-RFA) sur le score de 2 à 1. Mais cette nouvelle génération, menée par Feghouli, Brahimi et autre Taïder, a prouvé qu'elle aussi avait du talent et reste capable de marquer l'histoire, en témoigne cette belle qualification au deuxième tour du tournoi. Devant une équipe allemande, considérée comme l'un des favoris en puissance pour le sacre final, les Algériens étaient tous proches d'un autre exploit. Ils peuvent se targuer d'avoir pu faire "suer" les Allemands, qui ont dû puiser dans leurs ressources pour décrocher une qualification au forceps. Cette génération a redoré le blason du football algérien qui n'avait plus autant brillé depuis belle lurette. Face à l'Allemagne d'Ozil, Müller, Lahm ou encore Schweinsteiger, elle a fait plus que jeu égal en la faisant douter durant 120 minutes. Avec une moyenne d'âge assez jeune, cette équipe a une grande marge de progression et devrait faire parler d'elle dans un avenir proche, à commencer par la prochaine coupe d'Afrique des nations CAN-2015 au Maroc, un tournoi qui verra l'Algérie dans la peau, malgré elle, d'un favori en puissance. Côté technique, l'équipe nationale s'est bien comportée sur le plan offensif avec 7 buts marqués en quatre matchs, soit une moyenne de 1,75 but/match. Parallèlement, la défense a été peu rassurante en encaissant 7 buts, soit la même moyenne. Chez les joueurs, l'inévitable gardien de but, Rais M'bolhi, a encore prouvé son talent, notamment face à l'Allemagne où il a été désigné homme du match. Islam Slimani et Abdelmoumen Djabou, avec deux buts chacun, restent des valeurs sûres et constituent l'avenir de l'équipe en compagnie de Feghouli et autres. L'ère Halilhodzic prend fin, Gourcuff pour lui succéder L'élimination de l'Algérie au deuxième tour du Mondial brésilien a sonné le glas pour le sélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, qui a fait ses adieux à l'issue de la partie. Ayant rejoint le Club Algérie en juillet 2011, Vahid Halilhodzic, a décidé de ne pas prolonger son contrat, décidant ainsi de quitter le navire à l'issue d'un Mondial qui restera gravé à jamais dans la mémoire des Algériens. L'intéressé quitte ainsi une équipe avec qui il a travaillé pendant trois ans, non sans passer par des zones de turbulences, notamment lors de la CAN-2013, à mettre aux oubliettes. Pour lui succéder, la Fédération algérienne de football (FAF) a jeté son dévolu sur le Français Christian Gourcuff, dont l'annonce de sa désignation à la tête des Verts devrait être faite dans les prochains jours. Gourcuff, amateur du jeu offensif et qui a pu forger sa réputation avec le FC Lorient (Ligue 1 française) pendant de longues années, devrait être, sauf surprise, le nouveau coach de l'équipe nationale. Il sera appelé à préserver la dynamique enclenchée durant la coupe du Monde. L'objectif qui sera assigné à Gourcuff sera d'abord de mener l'Algérie à la CAN-2015 au Maroc, et essayer ensuite de décrocher le trophée africain, qui fuit les étals de la sélection depuis la fameuse édition de 1990 en Algérie. Avec une place aux huitièmes de finale du Mondial, Halilhodzic a placé la barre très haute à son successeur, qui trouvera une équipe bien structurée, ayant été bâtie sur des bases solides.