Il reste le plus grand speaker de l'histoire de l'Algérie. Le journaliste Aïssa Messaoudi a fait trembler la France entière en encourageant les combattants algériens qui étaient en ville et au maquis. Durant les dernières années de la révolution, tous les Algériens attendaient cette voix, accrochés à leurs postes radio qui leur rapportaient les faits, actes et attaques contre le colonialisme français. Cette voix «Sawt El Djazaïr» qui arrivait de Tunis était bien connue de tous. Elle était pleine d'émotion et de courage. Parti à Tunis pour étudier à la célèbre école de la Zitouna, Aïssa Messaoudi obtiendra un diplôme équivalent au baccalauréat avant de continuer à lutter contre la France en mettant sa voix et sa maîtrise de la langue arabe au service de la patrie. Le journaliste avait adhéré tôt au MTLD et a été président de l'Union des étudiants algériens à Tunis. Après l'indépendance, il retourne à Alger pour être nommé directeur de la RTA. Pendant l'organisation du Festival panafricain, il est appelé à jouer un rôle important en dirigeant les délégations devant préparer les festivités alors qu'il était conseiller au ministère de l'Information. Le centre culturel de la radio algérienne a été baptisé au nom de ce grand journaliste et militant.