Le Premier ministre Nouri al-Maliki a réaffirmé vendredi qu'il resterait au pouvoir.A ceux qui le disaient sur la sellette, Nouri al-Maliki répond qu'il faudra compter avec lui. Le Premier ministre invoque la légitimité des urnes. C'est son parti qui a remporté en avril dernier les législatives. Le dirigeant chiite se positionne, qui plus est, en dernier rempart face aux «djihadistes». «Je ne me permettrai jamais d'abandonner mes électeurs face aux forces du mal et de l'obscurantisme», dit-il. Mais la tâche reste compliquée pour Nouri al-Maliki. Il ne dispose pas d'une majorité pour former seul un nouveau gouvernement. Mardi, le Parlement irakien n'a pas réussi à enclencher la formation d'un gouvernement. La personnalité du Premier ministre est vivement contestée. Ses adversaires lui reprochent d'avoir favorisé la progression de l'Etat islamique (EI) en marginalisant la minorité sunnite. Un pilote iranien tué dans des combats Un pilote iranien a été tué dans des combats en Irak, pays en proie depuis début juin à une offensive d'insurgés sunnites, a annoncé hier l'agence de presse officielle Irna. Selon l'agence Irna qui n'a pas précisé si le pilote était mort en vol ou lors de combats au sol, le colonel Shoja'at Alamdari Mourjani a été tué en «défendant» des lieux saints chiites dans la ville de Samarra, au nord de Baghdad. Samarra, ville majoritairement sunnite, que les insurgés ont tenté de prendre, abrite un mausolée chiite dont la destruction partielle dans un attentat en 2006 avait déclenché un conflit entre chiites et sunnites qui a fait des dizaines de milliers de morts. Le président iranien Hassan Rohani a prévenu mi-juin que l'Iran «fera tout» pour protéger les lieux saints de l'islam chiite en Irak.