Les députés sunnites et kurdes ont claqué, mardi, la porte du Parlement irakien faute d'accord sur le nom du successeur du Premier ministre chiite, Nouri al Maliki, rendant un peu plus improbable la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé d'éviter la désintégration de l'Irak Les députés sunnites et kurdes ont claqué, mardi, la porte du Parlement irakien faute d'accord sur le nom du successeur du Premier ministre chiite, Nouri al Maliki, rendant un peu plus improbable la formation d'un gouvernement d'union nationale chargé d'éviter la désintégration de l'Irak Les Etats-Unis, les Nations unies, l'Iran et les plus hauts dignitaires chiites irakiens avaient appelé les élus à dépasser leurs divisions pour faire face à l'offensive des djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), rebaptisé depuis Etat islamique. Mais les députés chiites, majoritaires, n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur le nom du Premier ministre, seuls 75 des 255 députés présents sont retournés en séance après une pause dans les débats. Constatant que le quorum n'était plus réuni, le doyen de l'assemblée, qui compte au total 328 sièges, a ajourné la session, la première depuis son élection en avril. Le Parlement ne devrait pas se réunir à nouveau avant au moins une semaine, période pendant laquelle Nouri al Maliki, auquel sunnites et kurdes refusent l'octroi d'un troisième mandat, va expédier les affaires courantes. Les sunnites ont prévenu qu'ils ne désigneraient pas leur candidat à la présidence du Parlement tant que le nouveau Premier ministre ne serait pas connu. Les Kurdes qui, en vertu de l'accord de partage des pouvoirs, doivent désigner le chef de l'Etat, se sont aussi abstenus de le faire. "S'il y a un changement de politique avec un nouveau Premier ministre, nous adopterons une approche positive. Dans le cas contraire, le pays ira de mal en pis", a déclaré Ossama al Noudjaïfi, un responsable sunnite particulièrement hostile à Nouri al Maliki. L'Irak ne semble plus avoir beaucoup de temps pour éviter la désintégration, alors que dans l'extrêmenord du pays, les Kurdes ne dissimulent pas leurs aspirations à l'indépendance, et qu'au nord et à l'ouest de Baghdad, l'armée irakienne ne parvient pas à reprendre les villes conquises par les insurgés sunnites, comme Tikrit, où des combats font rage depuis plusieurs jours. Selon les Nations unies, plus de 2.400 Irakiens ont été tués en juin, ce qui en fait le mois le plus meurtrier depuis la fin de la guerre confessionnelle en 2007. Pendant que le Parlement se réunissait, mardi, des obus de mortiers sont tombés près d'un sanctuaire chiite de la ville de Samarra, dont la destruction, en 2006, avait déclenché les violences religieuses qui ont fait par la suite des dizaines de milliers de morts. Dans son discours inaugural, le doyen de l'assemblée, Mehdi al Hafidh, a tenté de convaincre les députés de présenter un front uni. "Il faut (...) rétablir la stabilité et la sécurité dans l'ensemble de l'Irak pour que le pays puisse avancer dans la bonne direction", a-t-il plaidé. Cela n'a pas empêché élus kurdes et chiites d'échanger des insultes quelques minutes plus tard, les premiers accusant Bagdad de ne plus verser les salaires des fonctionnaires de la région autonome, les seconds reprochant aux kurdes de remplacer le drapeau irakien par le leur. Face à l'incapacité des communautés à s'entendre, chacune compte ses alliés. Mardi, l'Iran s'est dit prêt à fournir des armes au gouvernement chiite de Bagdad "si celui-ci en fait la demande". Les Etats-Unis, les Nations unies, l'Iran et les plus hauts dignitaires chiites irakiens avaient appelé les élus à dépasser leurs divisions pour faire face à l'offensive des djihadistes sunnites de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), rebaptisé depuis Etat islamique. Mais les députés chiites, majoritaires, n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur le nom du Premier ministre, seuls 75 des 255 députés présents sont retournés en séance après une pause dans les débats. Constatant que le quorum n'était plus réuni, le doyen de l'assemblée, qui compte au total 328 sièges, a ajourné la session, la première depuis son élection en avril. Le Parlement ne devrait pas se réunir à nouveau avant au moins une semaine, période pendant laquelle Nouri al Maliki, auquel sunnites et kurdes refusent l'octroi d'un troisième mandat, va expédier les affaires courantes. Les sunnites ont prévenu qu'ils ne désigneraient pas leur candidat à la présidence du Parlement tant que le nouveau Premier ministre ne serait pas connu. Les Kurdes qui, en vertu de l'accord de partage des pouvoirs, doivent désigner le chef de l'Etat, se sont aussi abstenus de le faire. "S'il y a un changement de politique avec un nouveau Premier ministre, nous adopterons une approche positive. Dans le cas contraire, le pays ira de mal en pis", a déclaré Ossama al Noudjaïfi, un responsable sunnite particulièrement hostile à Nouri al Maliki. L'Irak ne semble plus avoir beaucoup de temps pour éviter la désintégration, alors que dans l'extrêmenord du pays, les Kurdes ne dissimulent pas leurs aspirations à l'indépendance, et qu'au nord et à l'ouest de Baghdad, l'armée irakienne ne parvient pas à reprendre les villes conquises par les insurgés sunnites, comme Tikrit, où des combats font rage depuis plusieurs jours. Selon les Nations unies, plus de 2.400 Irakiens ont été tués en juin, ce qui en fait le mois le plus meurtrier depuis la fin de la guerre confessionnelle en 2007. Pendant que le Parlement se réunissait, mardi, des obus de mortiers sont tombés près d'un sanctuaire chiite de la ville de Samarra, dont la destruction, en 2006, avait déclenché les violences religieuses qui ont fait par la suite des dizaines de milliers de morts. Dans son discours inaugural, le doyen de l'assemblée, Mehdi al Hafidh, a tenté de convaincre les députés de présenter un front uni. "Il faut (...) rétablir la stabilité et la sécurité dans l'ensemble de l'Irak pour que le pays puisse avancer dans la bonne direction", a-t-il plaidé. Cela n'a pas empêché élus kurdes et chiites d'échanger des insultes quelques minutes plus tard, les premiers accusant Bagdad de ne plus verser les salaires des fonctionnaires de la région autonome, les seconds reprochant aux kurdes de remplacer le drapeau irakien par le leur. Face à l'incapacité des communautés à s'entendre, chacune compte ses alliés. Mardi, l'Iran s'est dit prêt à fournir des armes au gouvernement chiite de Bagdad "si celui-ci en fait la demande".