Les réserves en or de l'Algérie sont restées stables à fin juin 2014, s'établissant à 173,6 tonnes, selon le dernier rapport du Conseil mondial de l'or (CMO). L'Algérie occupe ainsi la 24e place dans le monde, précise le rapport du CMO qui puise ses données du Fonds monétaire international (FMI) pour établir ses rapports annuels. Seuls les pays qui ont communiqué leurs avoirs en or au FMI durant les six derniers mois figurent dans ce classement. Toujours selon le même rapport, les avoirs en or de l'Algérie ont représenté à fin juin 3,5% des réserves officielles globales du pays à l'étranger. Le CMO a expliqué à ce titre qu'il n'autorisait pas le calcul de ce pourcentage en valeur car plusieurs pays n'actualisaient pas leurs données sur leurs réserves de change. Les réserves de change de l'Algérie se sont chiffrées à plus de 194 milliards de dollars (or non compris) à fin décembre 2013, selon la Banque d'Algérie (BA). Globalement, l'Algérie s'est taillée une bonne place dans ce classement qui compte 100 pays. A la tête de ce classement, figurent les Etats-Unis avec 8133 tonnes suivis de l'Allemagne et du FMI en tant que grand détenteur de réserves en or dans le monde. Mais ses avoirs sont restés stables depuis plusieurs années, selon un autre rapport du CMO sur les changements intervenus dans les réserves en or des banques centrales à travers le monde depuis 2002. La BA privilégie en effet l'accumulation des réserves de change (devises) sur celle des avoirs en or pour renforcer la position extérieure de l'Algérie. L'or, considéré comme une valeur refuge par les investisseurs, risque des fluctuations de prix sur les marchés internationaux qui pourraient corrélativement engendrer une volatilité des avoirs extérieurs du pays, avait déjà expliqué Mohamed Laksaci, gouverneur de la BA, à ce propos. Actuellement, seules les réserves de change (devises) sont considérées par la Banque d'Algérie comme un critère d'appréciation de la résilience de l'économie face aux chocs extérieurs. «Si nous intégrons l'or dans l'appréciation de la résilience de l'économie, nous pouvons avoir une volatilité des avoirs extérieurs corrélativement à la volatilité des prix de l'or. En réalité, nous n'avons pas besoin d'ajouter l'or dans nos réserves officielles pour dire que la position extérieure est appréciable», avait-il déclaré fin août 2012 en marge de la réunion des banques centrales africaines.