Les organisateurs d'une conférence de prix Nobel de la paix prévue demain en Afrique du Sud ont décidé de reporter sine die la rencontre en raison du refus des autorités de Pretoria d'accorder un visa au dalaï-lama. Desmond Tutu, Martti Ahtissari, ou encore Frederik de Klerk avaient menacé de boycotter cette conférence en cas d'absence du chef spirituel en exil, sans réussir à faire revenir les autorités locales sur leur décision. Le dalaï-lama devait retrouver les autres lauréats ainsi que le comité norvégien du prix Nobel. Tous ont menacé de boycotter la réunion en cas d'absence du dalaï-lama, mais le gouvernement sud- africain a campé sur sa position. Les médias de ce pays ont rapporté que ce refus est dû aux pressions exercées par la chine, partenaire économique important pour l'Afrique du Sud. Pékin a réaffirmé mardi qu'il continuerait à s'opposer à tous les voyages du dalaï-lama à travers le monde, considérés comme autant de tribunes offertes aux séparatistes tibétains. La conférence était initiée par le comité d'organisation de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud pour promouvoir la lutte contre le racisme et la xénophobie dans le sport. Elle n'aura pas lieu tant que tous les invités ne pourront pas s'y rendre, a fait savoir le comité. Thabo Masebe, porte-parole du gouvernement, a déclaré qu'aucun visa ne sera délivré au dalaï-lama d'ici au mondial. Le leader spirituel, qui vit dans le nord de l'Inde, s'est contenté de dire qu'il continuera à réclamer davantage de droits, dont la liberté de culte et l'autonomie du Tibet.