Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs, M. Mohamed Aissa a déclaré, lundi soir à Oran, que L'Algérie ne conçoit pas le rite malékite comme identité mais comme voie au service de la société. Dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la neuvième édition des Dourouss Mohammadia à la zaouia "Belkaidia Hebria" située dans la localité de Sidi Maarouf à l'est d'Oran, le ministre a ajouté que l'intérêt accordé à toutes les écoles du fiqh est une preuve que l'Algérie ne considère pas le malékite comme sectaire ou identitaire mais comme voie vers le droit chemin convergeant avec les quatre imams réputés et le courant ibadite, au service de la société et le à rapprochement à Dieu. Il a estimé, dans ce sens, que ces écoles dénotent de la diversité de l'ijtihad, appelant à la nécessité d'intensifier les recherches pour connaitre plus le patrimoine des imams de ces écoles de l'Islam. M. Mohamed Aissa a salué la qualité du choix des axes et des thèmes proposées aux Dourouss Mohammadia organisées par la zaouia précitée, à l'instar de cette édition traitant du rôle et des contributions de ces écoles du fiqh au renforcement des l'unité de la nation musulmane. Par ailleurs, le ministre a estimé que les zaouias en Algérie sont authentiques et enracinées avec un rôle de défense du pays, insistant sur leur accompagnement pour que leurs diplômés soient acceptés aux instituts de formation d'imams, d'orateurs et de muezzins en plus d'autres fonctions de mosquées. Il a rappelé que la zaouia est une institution fondée par l'argent de la société et que l'Etat l'officialise et participe à sa promotion. La cérémonie d'ouverture de cette rencontre a été marquée par une conférence intitulée "nos quatre grands imams, étoiles brillantes", animée par le Dr Mohamed Benbrika d'Alger, membre de l'académie mondiale de soufisme et du centre mondial de dialogue inter-religions et auteur de plusieurs ouvrages dont une encyclopédie sur les méthodes soufies.