Les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté mercredi à la majorité, lors d'une séance plénière, le projet de loi amendant et complétant la loi relative à l'apprentissage. Intervenant après le vote, le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Nouredine Bedoui, a affirmé que le projet de loi s'inscrivait dans le cadre des réformes initiées par le secteur et qui visent notamment "la valorisation des modes de formation professionnelle en adéquation avec l'environnement productif". Les amendements contenus dans le projet de loi touchent trois axes liés essentiellement à la prorogation de l'âge maximum (35 ans) de l'inscription en formation pour les jeunes des deux sexes, fixé auparavant à 25 ans pour les garçons et 30 pour les filles. Les autres amendements tendent à valoriser la profession de l'enseignant d'apprentissage ou l'enseignant artisan et à soumettre l'apprentissage à une évaluation et un contrôle technique et pédagogique garanti par l'inspection pédagogique relevant de l'Administration chargée de la formation professionnelle. M. Bedoui a indiqué que le premier amendement relatif à la prorogation de l'age visait à consacrer l'égalité des chances quant à l'inscription en formation par l'apprentissage pour les deux sexes sans exception. Il contribue également à la concrétisation de la réinsertion sociale et professionnelle des jeunes par la qualification et à l'augmentation du nombre de jeunes dans la formation par l'apprentissage. Il a souligné que cet amendement vient "conforter" les dispositions sociales en vigueur au profit des personnes handicapées physiques dispensés de l'âge maximum pour l'inscription en formation par l'apprentissage. Il s'agit des handicapés moteurs, des sourds-muets et des non-voyants. D'autre part, le ministre de la Formation et de l'enseignements professionnels a rappelé l'article 1, alinéa 2 du décret exécutif en date du 30 janvier 2005 fixant les statuts des centres spécialisés de formation professionnelle et d'apprentissage pour handicapées physiques. Le deuxième concerne la valorisation de la profession de l'enseignant d'apprentissage ou artisan qui vise, quant à lui, "la consécration du support juridique de cette profession et fixe les mesures incitatives". Le troisième relatif au contrôle permanent de l'apprentissage au niveau national et local tend à soumettre ce mode de formation à une évaluation et un contrôle technique et pédagogique, a-t-il enfin ajouté.