L'emprunt obligataire lancé par le groupe Dahli pour son projet Alger Médina a levé 2,36 milliards de dinars. 1310 souscripteurs ont été enregistrés à travers le territoire national. Cependant, aucune banque ou institution financière publique n'a participé à cet emprunt grand public, selon Mohamed Abdelouahab Rahim. Les résultats de l'emprunt obligataire lancé le 11 janvier par la SPA Dahli afin de financer son projet Alger Médina ont été dévoilés jeudi lors d'une assemblée générale des souscripteurs organisée à l'hôtel Hilton. En présence du PDG de la banque conseil, Stratégica, El Hachemi Siagh, et d'un représentant du PDG de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), en qualité de chef de file, le patron de Dahli a tenu à rassurer les souscripteurs qui ont participé au financement du projet. «Nous sommes profondément touchés par votre confiance. En Algérie, il n'y a pas que des violeurs et des moteurs. Par votre action, nous avons remis les choses à la normale», a-t-il déclaré avant d'ajouter : «Nous avons demandé au marché financier un emprunt de 8,3 milliards de dinars. Nous avons eu presque 30% du montant. Ils sont 1310 souscripteurs qui ont manifesté leur confiance. Cela prouvera que le pays restera debout pour longtemps.» Le PDG de Dahli a avoué qu'«aucun centime n'a été déboursé par les institutions et les établissements bancaires de la place d'Alger». Sur les 1310 souscripteurs, 1259 sont constitués de personnes physiques et 51 de personnes morales. Les obligations acquises par les 1259 personnes physiques se chiffrent à 2,04 milliards de dinars, tandis que les 51 souscripteurs au titre de personnes morales ont participé avec une enveloppe de 320 millions de dinars. Les titres des obligations sont cotés en Bourse depuis le 11 janvier, selon le directeur des finances de la SPA Dahli. Loin de crier victoire, le PDG de Stratégica, El Hachemi Siagh, a considéré cette expérience comme un pas important dans le marché obligataire algérien, sachant que Dahli est la première entreprise privée à faire appel à l'épargne grand public. Pour illustrer la difficulté et les risques du marché financier, M. Siagh a donné l'exemple du gouvernement britannique qui n'a pas pu lever des fonds en lançant récemment un emprunt obligataire. En effet, les autorités britanniques ont échoué à placer un emprunt sur le marché obligataire, pour la première fois depuis des années. La réalisation du projet Alger Médina ne sera pas affectée, a laissé entendre M. Rahim en s'adressant aux souscripteurs. Il a annoncé l'inauguration du centre commercial et de l'aquaparc d'ici à fin 2009. La construction des deux tours comprenant des bureaux d'affaires et des appartements sera achevée, selon lui, d'ici à janvier 2010. Les capacités de ces infrastructures sont importantes, pouvant accueillir 2000 employés, et offre des conditions d'hébergement enviables. En termes de création d'emplois, le groupe Dahli compte atteindre le chiffre de 6000 emplois directs. D'ores et déjà on annonce que l'exploitation de ces sites va générer un chiffre d'affaires appréciable. En 2008, le groupe Dahli a réalisé un chiffre d'affaires de 3 milliards de dinars grâce aux revenus de l'hôtel Hilton et de la tour d'affaires Algeria Business Center. L'évolution est estimée à 29% par rapport à l'année 2007. En faisant appel au marché financier, le groupe Dahli veut consolider sa position et affichait une transparence financière exemplaire. Dans ce contexte, l'assemblée générale des souscripteurs a constitué une occasion pour élire trois mandataires. Ces représentants participeront aux assemblées générales du groupe Dahli.