En bénéficiant d'une prorogation de deux semaines pour son emprunt obligataire, la société de Mohamed Abdelouahab Rahim s'attend sereinement au succès de l'opération. «Il n'y a pas un village en Algérie qui n'a pas pris part», a affirmé le PDG de Dahli, persuadé que le mégaprojet Alger Médina devra donner un «nouveau cœur» à la capitale. Le 26 février marquera la fin de l'opération de l'emprunt obligataire lancé par Dahli depuis le 11 janvier afin de lever 8,3 milliards de dinars. Un temps jugé largement suffisant pour clôturer l'emprunt, selon les objectifs tracés. Au cours de sa dernière conférence de presse tenue à Alger, le premier responsable de Dahli a invité les banques et institutions financières à s'y impliquer davantage, car les garanties et les prévisions établies sont suffisamment solides. Le secteur de l'immobilier ne cesse d'évoluer surtout dans les grandes villes algériennes, à telle enseigne que la demande a dépassé souvent l'offre proposée. Les garanties présentées par le groupe Dahli sont à même de susciter un intérêt particulier de la part des opérateurs économiques. En 2007, la société de M. Rahim avait réalisé un chiffre d'affaires de 2,3 milliards de dinars. L'hôtel Hilton et la grande tour d'affaires ont été hypothéqués dans le cadre de cet emprunt. Cela couvre en proportion, selon le patron de Dahli, 176% du montant nominal de l'emprunt obligataire sollicité. «Il ne faut pas oublier que c'est la première fois qu'une entreprise privée algérienne fait appel à un financement via le marché boursier d'une telle ampleur», tenait à relever M. Rahim, avant d'ajouter que «les conditions d'accès à ce type de financement ne sont pas chose aisée». En effet, le recours à l'emprunt obligataire implique une transparence financière et une organisation digne des grandes entreprises (le statut de société par actions est exigé par la réglementation). «Il n'y a de ce fait aucun risque», avait-il souligné dans un entretien accordé à notre quotidien le 23 janvier. Par ailleurs, la rémunération accordée aux souscripteurs demeure très compétitive, comparativement aux taux d'intérêts bancaires offerts sur la place d'Algear. Les obligations portent sur des taux d'intérêts progressifs allant de 4% la première année, à 5,25% la quatrième année, jusqu'à 6,75% la septième et dernière année. Le taux de rendement moyen réel du titre est estimé à 5,19%. Cet emprunt permettra de réaliser à hauteur de 75% le parc aquatique, la marina et les deux tours d'appartements hôtels du projet. Les obligations sont émises au prix fixe de 100% par obligation, soit dix mille dinars. «Une occasion à ne pas rater», tenait à dire M. Rahim à l'adresse des établissements bancaires et d'assurances. En attendant le bilan de l'opération, l'entreprise Dahli se dit prête à financer sur fonds propres les autres parties du projet.