La bande de Gaza largement privée d'électricité restait sous les bombes israéliennes. Le conflit qui a fait plus de 1200 tués est entré dans sa quatrième semaine. Après une éphémère trêve de fait pour la fête du Fitr marquant la fin du ramadan lundi, plus de 100 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont encore décédés dans l'enclave palestinienne. Aucune issue diplomatique n'est pour le moment envisageable, alors que le conflit a fait plus de 1170 tués, dont trois quarts de civils, côté palestinien et 56, dont trois civils, côté israélien. Le territoire palestinien a subi sa nuit d'attaques les plus intenses depuis le déclenchement de l'opération "Bordure protectrice" le 8 juillet dernier. Un missile israélien a notamment atteint dans la nuit la maison du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh. Il a provoqué des dégâts mais n'a fait aucune victime. Par ailleurs, l'armée a dit avoir tué cinq combattants palestiniens. Et la seule centrale électrique de Gaza a été touchée, privant d'électricité la ville de Gaza et de nombreux autres secteurs de l'enclave. Yasser Abed Rabbo, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui chapeaute l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas, a affirmé que l'OLP, tout comme le Jihad islamique et le Hamas qui contrôle la bande de Gaza étaient "prêts à une trêve humanitaire de 24 heures". Selon une estimation donnée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 215'000 habitants du territoire ont dû fuir leurs foyers, soit près d'un habitant sur huit.