Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouhab Nouri, a instruit, lundi à Médéa, les autorités concernées afin de multiplier les barrages sécuritaires au niveau des axes routiers menant vers la région Ouest du pays, afin d'empêcher la propagation de la fièvre aphteuse. "L'empêchement de la propagation de cette maladie dépend, en grande partie, de la vigilance des services sécuritaires et leur application stricte de la loi à l'encontre des contrevenants aux instructions émises, en vue de circonscrire la fièvre aphteuse, dont l'interdiction de déplacement des bêtes", a indiqué M. Nouri dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya. Considérant que la wilaya de Médéa constitue un "trait d'union entre l'Est et l'Ouest du pays", le ministre, qui a exprimé sa crainte de voir cette maladie se propager, a insisté sur l'impératif de la "multiplication des barrages de contrôle au niveau de la RN 40, reliant Médéa à l'Ouest algérien." Soulignant la poursuite de l'opération de vaccination du cheptel, M. Nouri a en outre signalé l'acquisition "dans les prochains jours" de nouvelles quantités suffisantes de vaccin au profit des éleveurs, observant que la "maîtrise de cette maladie n'aurait pas été possible sans la prise des dispositions préventives en temps opportun." Par ailleurs, le ministre a exhorté les éleveurs et maquignons rencontrés à Médéa, à "s'impliquer sérieusement dans la mise en œuvre des mesures préventives décidées en vue de la protection de la ressource animale." S'exprimant sur la problématique de fermeture des marchés de bétail, à l'approche de la fête du sacrifice (Aïd El Adha), le ministre a estimé que "l'on dispose encore d'assez de temps avant cette fête religieuse", ceci d'autant plus qu'il n'a "été enregistré aucun cas de contamination d'ovin par cette maladie, à ce jour." M. Nouri s'est rendu, à l'occasion, à une exploitation agricole d'élevage bovin dans la localité d'El Amaria, où il a été découvert un foyer de fièvre aphteuse. Il a écouté, sur place, les doléances des éleveurs qui l'ont sollicité pour des vaccins, avant qu'il ne s'engage à leur en fournir dans "les prochains jours."