De nouvelles violences racistes contre des migrants subsahariens ont éclaté vendredi dans la ville marocaine de Tanger, faisant cinq blessés parmi ces derniers ayant été admis à l'hôpital. Les incidents auraient éclaté vers 18h, quand une cinquantaine de Tangérois armés de machettes et de couteaux, se sont attaqués d'abord à des femmes subsahariennes venues assister à un festival africain, rapporte le site marocain bladi.net. La rumeur circulait que des autobus allaient être affrétés par les organisateurs du festival pour transporter les migrants vers l'Espagne. Les agresseurs se sont alors attaqués aux bus en sortant de force les femmes et les enfants et ont commencé à brûler les poubelles et les conteneurs dans le quartier de Boukhalef, précise la même source. Selon l'activiste espagnole des droits de l'homme Helena Maleno, qui a été interrogée par le journal El Mundo, l'agression des subsahariens s'est déroulée en présence de la police marocaine "sans que celle-ci n'intervienne", ajoutant que la passivité des gendarmes est due au fait qu'ils avaient accordé 48 heures aux migrants pour quitter le Maroc. Cette spécialiste de l'immigration, ajoute le site marocain, aurait également été agressée et insultée, d'où sa décision de porter plainte auprès de la police et de saisir l'Association marocaine des Droits de l'Homme. Le quartier de Boukhalef, situé à 10 km au sud de la ville du Détroit, a déjà été le théâtre d'affrontements et de ratonnades anti-migrants en décembre dernier. A l'époque, c'est le décès d'un jeune camerounais de 16 ans, Cédric, qui avait mis le feu aux poudres. Le migrant s'était jeté du 4e étage à la vue de la police venue le chercher, lui et d'autres subsahariens.