El-Hedi Belameiri se fait un malin plaisir à bluffer tout le monde depuis son transfert à l'ES Sétif. L'ancien pensionnaire des centres de formations de Metz et Amnéville occupe, actuellement, la tête du classement des buteurs de la Ligue des champions de la CAF et ne regrette pas d'avoir refusé les offres des clubs européens. Le 10 juillet 2013, l'attaquant a pris un virage qui allait lui permettre de faire taire ses détracteurs et d'évoluer dans un championnat suivi par sa famille. «C'était un jour important dans ma carrière, car c'était la première fois qu'on m'offrait un contrat professionnel», se souvient-il au micro de FIFA.com. «J'ai décidé de tenter l'aventure, d'autant que le club s'apprêtait à disputer la Ligue des champions africaine.» A 23 ans, Belameiri rêve de remporter le Soulier d'Or de la compétition continentale. Parmi ses concurrents, le Tunisien Haythem Jouini, joueur de l'Espérance de Tunis, prochain adversaire de l'ES Sétif, pour la cinquième journée de la phase de poules de la Ligue des champions, samedi 9 août. L'auteur du but de la victoire lors du match aller, raisonne pourtant en termes collectifs. «Je ne m'intéresse pas trop à cette rivalité. L'important est de gagner la rencontre», assure-t-il. «Je serai heureux, si à la fin du match, le score est en notre faveur, même si je ne marque pas. Je ne suis pas égoïste et je m'occupe plutôt du groupe.» Briser le monopole Si Belameiri et ses partenaires l'emportent face au club tunisien, ils seront officiellement qualifiés pour les demi-finales. Durant les quatre matches de la phase de groupes, le club algérien n'a pourtant enregistré aucun succès à domicile. Cela n'est pas pour rassurer les supporters, mais Belameiri est confiant. «Il faut regarder notre parcours positivement. Nous n'avons pas gagné chez nous, mais nous l'avons fait à l'extérieur, tout en restant invaincus», rappelle-t-il. «Cette rencontre face à l'Espérance est l'occasion de montrer que nous sommes la meilleure équipe africaine.» Les équipes de Tunisie et d'Egypte ont trusté les trois dernières Ligues des champions, mais l'année 2014 annonce un nouveau concurrent venu d'Algérie. Il faut dire que les Fennecs ont atteint les huitièmes de finale de la Coupe du monde de la FIFA, pour la première fois, cette année. La révélation de l'ES Sétif prend peu à peu la mesure de l'impact du parcours de ses compatriotes au Brésil. «La sélection a redonné du lustre au football algérien», estime-t-il. «Nous avons été éliminés avec les honneurs face aux futurs champions du monde. Cette performance a eu un effet positif sur notre mental. Avant chaque match, les supporters chantent ‘'one, two, three, viva l'Algérie'', et cela nous oblige à nous donner à fond comme l'équipe nationale.» L'appétit venant en mangeant, Belameiri rêve de plus en plus haut du maillot Vert et Blanc. «C'est un rêve d'enfant qui ne s'est pas encore réalisé», glisse-t-il, rêveur. «Je fais tout pour atteindre cet objectif. Je veux jouer pour l'Algérie, apporter un plus à mon pays d'origine et exaucer les vœux de ma famille et mes amis.»