Une conférence internationale sur la paix et la sécurité en Irak s'est tenue hier à Paris, avec la présence des chefs d'Etat français et irakien. Les participants à cette conférence (Allemagne, Arabie saoudite, Bahreïn, Belgique, Canada, Chine, Danemark, Egypte, Emirats arabes unis, Espagne, Etats-Unis d'Amérique, France, Irak, Italie, Japon, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Pays-Bas, Qatar, Norvège, République tchèque, Royaume-Uni, Russie, Turquie, Ligue des Etats arabes, Organisation des Nations unies, Union européenne) ont exprimé leur attachement à l'unité, à l'intégrité territoriale et à la souveraineté de l'Irak. Ils ont salué la formation d'un nouveau gouvernement sous l'autorité du Premier ministre, Haïdar al-Abadi, et lui ont apporté leur plein soutien pour conforter l'Etat de droit, mettre en œuvre une politique de rassemblement et assurer la juste représentation de toutes les composantes au sein des institutions fédérales et l'égalité de tous les citoyens, toutes mesures nécessaires pour lutter efficacement contre Daech (EIIL) et les groupes terroristes qui sont une menace pour tous les Irakiens. Selon un communiqué de l'ambassade de France à Alger, parvenu à notre rédaction, les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daech (EIIL) constitue une menace pour l'Irak mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale et que faire face à une telle menace nécessitera une action sur le long terme de la part de la communauté internationale. Ils ont condamné les crimes et les exactions massives qu'il commet contre les populations civiles, y compris les minorités les plus vulnérables, qui peuvent être considérés comme des crimes contre l'humanité. Ils sont convenus de coopérer et de tout faire pour veiller à ce que les auteurs de ces crimes en rendent compte devant la justice. Ils confirment leur soutien à l'enquête menée par le Haut. Commissariat aux droits de l'homme à cet effet. Tous les participants ont souligné l'urgente nécessité de mettre un terme à la présence de Daech (EIIL) dans les régions où il a pris position en Irak. Dans cet objectif, ils se sont engagés à soutenir, par les moyens nécessaires, le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daech, y compris par une aide militaire appropriée, correspondant aux besoins exprimés par les autorités irakiennes et dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles. Les participants à la conférence ont également rappelé leur détermination à mettre en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies relatives à la lutte contre le terrorisme et ses sources de recrutement et de financement, notamment la résolution 2170. Ils veilleront à la bonne application de celle-ci et prendront les mesures nécessaires pour qu'elle produise tous ses effets. Ils sont convaincus qu'une action déterminée est nécessaire pour éradiquer Daech, notamment en prenant des mesures pour prévenir la radicalisation, en coordonnant l'action de tous les services de sécurité et en renforçant la surveillance des frontières. Ils ont accueilli avec satisfaction la perspective de travailler à un plan d'action pour lutter contre le financement du terrorisme. Réaffirmant leur soutien au gouvernement irakien, les partenaires internationaux ont rappelé la nécessité de soutenir les aspirations du peuple irakien au respect des droits de l'homme dans un cadre fédéral respectueux de la Constitution, des droits des régions et de l'unité du pays.