La parole au peuple. Ce sont les quatre courts mots qui résument les discours développés par la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. A chaque sortie, la seule femme candidate à la tête de la magistrature du pays, affirme que le 9 avril sera le grand jour du peuple. C'est dans ce cadre qu'elle ne cesse d'appeler les citoyens à faire de ce scrutin un «référendum pour concrétiser la souveraineté populaire, réhabiliter l'Etat algérien et le libérer de toutes les contradictions». La secrétaire générale du PT est allée même jusqu'à affirmer que les citoyens donneront une leçon le jour de l'élection présidentielle: «Le peuple algérien est assez intelligent pour donner le 9 avril une autre leçon à tous les fatalistes qui ne croient pas au changement et en l'avenir de leur pays», a-t-elle déclaré lors d'un rassemblement des militants de son parti à Berrouaghia, dans la wilaya de Médéa. Mme Hanoune dit, en outre, que sa formation est la seule alternative réelle qui puisse garantir une rupture avec l'actuel système. «Notre parti propose une alternative réelle qui assure la rupture avec les politiques et les pratiques qui empêchent le pays de sortir de la crise (...) nous disons halte aux 47 ans de monolithisme multiforme pour rompre avec les politiques et les idéologies qui ont perduré tout ce temps.» «La volonté du peuple ne peut être piétinée», explique-t-elle. La dissolution des Assemblées locales et nationales reste un des points forts de la campagne menée par Mme Hanoune. Cette dernière n'a pas caché ses ambitions politiques. Elle a affirmé à partir d'Oran qu'elle procédera à la dissolution des Assemblées locales et de l'Assemblée nationale pour provoquer ensuite des élections municipales et législatives anticipées et ce, pour permettre d'entamer «des réformes réelles, radicales, globales, multisectorielles et l'ancrage démocratique...». A propos des réformes, Mme Hanoune promet de mettre en oeuvre une réforme globale à même de consacrer la souveraineté populaire. Elle explique qu'en cas de victoire, elle s'attellera à mettre en oeuvre «une réforme globale économique, institutionnelle, politique et sociale» en prévision de «l'instauration de toutes les conditions de consécration de la souveraineté populaire réelle et tracer les contours de la politique que les citoyens considèrent correspondre à leurs ambitions».