Un séminaire sur la lutte contre la criminalité s'est ouvert mardi à Alger en présence de magistrats et d'experts des polices algérienne et française. La rencontre, qui s'étalera jusqu'au 2 octobre prochain, sera une occasion pour les experts algériens et français "d'échanger les expériences, le savoir-faire, et les bonnes pratiques dans le domaine de la lutte contre la criminalité organisée sous toutes ses formes". Dans une allocution à l'ouverture du séminaire, le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), a salué "le degré de coopération atteint par la police algérienne et française". "Je ne peux que me réjouir du niveau atteint en matière de coopération entre les polices des deux pays non seulement de par les actions réalisées mais aussi par la qualité qui connaît une amélioration constante". De son côté, le vice-amiral Gillier Marin, directeur de la coopération, de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, a estimé qu'"il est dans l'intérêt de l'Algérie et la France de construire ensemble un rempart à la criminalité organisée". "Nous souhaitons construire avec les Algériens dans la mesure où ils le souhaitent ce rempart à la criminalité qui touche l'ensemble des pays", a-t-il dit, tout en rendant hommage à l'Algérie dans la lutte qu'elle mène "contre certains grands trafics transfrontaliers". Rappelant l'expérience française en matière de lutte contre la criminalité organisée, il a indiqué que "la France a accumulé, au fil des années, une grande expérience en matière de lutte contre les trafics en tout genre, en particulier la lutte contre les stupéfiants". L'Algérie a adapté, quant à elle, son arsenal juridique notamment "pour l'interception par moyen téléphonique et l'infiltration par l'utilisation de moyens techniques qui se font de plus en plus nécessaire", a-t-il noté Il a salué aussi la mise en place en Algérie de tribunaux à compétence territoriale élargie avec la spécialisation des effectifs et la création d'unités spécialisées.