Arsenal et Galatasaray, qui ont tous deux du mal à gagner, doivent pourtant forcer leur nature sous peine de réduire leurs chances de qualification après la 2e journée de Ligue des champions mercredi à Londres. Cette saison, les Gunners ont fait preuve de qualités mentales comme rarement ces dernières années mais cela leur a surtout permis de sauver les meubles et décrocher des nuls, plutôt que de remporter des duels disputés. Dépassés à Dortmund et logiquement battus (2-0), les Londoniens restent ainsi sur une seule victoire lors des six derniers matches pendant lesquelles ils ont inscrit et encaissé la bagatelle de huit buts. Autant dire qu'une nouvelle contre-performance mercredi les rapprocherait dangereusement d'une première sortie de route à ce niveau de la C1 depuis l'automne 1998. "Le football que l'on pratique est à risque, décortique le milieu Alex Oxlade-Chamberlain. Dans ce système offensif, on est plusieurs devant mais on se retrouve du coup exposé et vulnérable sur contre-attaque. C'est important que certains dans l'équipe aient la volonté et la responsabilité de rester derrière pour arrêter ces contres". Samedi, ils ont encore fait le coup contre Tottenham en arrachant une égalisation tardive (1-1). Victorieux quatre fois, battu à deux reprises, Arsenal compte désormais cinq nuls en 11 matches. "Il faut conserver cette invincibilité et ensuite on se mettra à gagner au lieu de faire des nuls, veut croire l'entraîneur Arsène Wenger. Notre départ a été correct et la 2e série de matches qui arrivent montrera ce que l'on vaut". Si l'on considère qu'il a perdu trois joueurs importants dans le derby (Arteta, Ramsey, Wilshere), qui s'ajoutent aux autres absences notables (Debuchy, Giroud, Walcott), cela ne facilite pas la tâche de l'Alsacien pour préparer la rencontre. Zéro but turc chez Arsenal La réussite de Sanchez, qui a inscrit quatre buts lors de ses six derniers matches, doit toutefois inspirer Welbeck recruté fin août pour pallier la blessure du buteur français alors qu'Özil est toujours intermittent. Après avoir éliminé Fenerbahçe en barrages l'an passé et Besiktas au même stade cet été, les Gunners connaissent désormais parfaitement les clubs turcs, contre lesquels ils n'ont perdu aucun de leur neuf matches et n'ont même jamais encaissé un but à domicile. Mais Galatasaray est aussi un mauvais souvenir pour Wenger, qui s'est incliné contre l'équipe d'Istanbul aux tirs au but en finale de C3 en 2000 lors de leur unique affrontement (0-0). Tenus en échec à domicile par Anderlecht il y a 15 jours (1-1), les hommes de Cesare Prandelli semblent pourtant actuellement aussi allergiques aux trois points que leur prochain adversaire. Leur victoire contre Sivasspor vendredi (2-1) n'est ainsi que la 2e en cinq matches et le géant du Bosphore a même été battu dans son championnat par un promu (Balikesirspor, 2-0). Jamais victorieux en neuf déplacements sur le sol anglais, Galatasaray s'appuie sur un trio Sneijder-Melo-Altintop au milieu, et compte devant sur la réussite de Burak Yilmaz qui a déjà marqué trois fois. Avec l'ex-Intériste Pandev et l'ex-Toulousain Bulut en renfort. "On est avec de grosses équipes mais si on se bat on a une chance contre Arsenal", assure l'ex-sélectionneur italien. Ca tombe bien, son équipe, éliminée en quart et en 8e des deux dernières éditions, a l'habitude de vendre chèrement sa peau.