Le choc entre Chelsea et Arsenal a, malheureusement pour Arsène Wenger une nouvelle fois piégé par José Mourinho, sourit à des Blues méthodiques (2-0) plutôt qu'à des Gunners trop généreux, dimanche lors de la 7e journée du championnat d'Angleterre. Neuf points séparent donc désormais Chelsea qui sait parfaitement trouver le petit plus pour remporter ce genre de rencontre, d'Arsenal, qui une nouvelle fois pourra dire qu'il ne lui a pas manqué grand chose. Le choc entre Chelsea (1er) et Arsenal (7), les deux grands rivaux de Londres que tout oppose à commencer par la mentalité, a donc été tendu à souhait avec sept avertissements. Humiliés 6-0 par les Blues au printemps, les Gunners ont encore subi de plein fouet la science d'un adversaire plus dur qui se plait à mettre les mains dans le cambouis quand eux répugnent à se salir et continuent de penser qu'ils s'en sortiront par le jeu. Le premier acte est donc intervenu à la 20e minute lorsque Cahill a découpé Sanchez, ce qui ne lui a valu qu'un jaune et ce qui a donné à Wenger l'occasion de repousser violemment Mourinho le long de la touche après un échange verbal musclé entre eux. Le 2e n'a pas mis longtemps à se jouer puisque Arsenal s'est fait surprendre par une accélération axiale d'Hazard, stoppé irrégulièrement par Koscielny dans la surface. Le Belge s'est fait ensuite justice lui-même (27) et dans une physionomie de matches qu'ils apprécient tout particulièrement, ses coéquipiers, déjà pas particulièrement époustouflants avant mais bigrement froids et réalistes, ont ensuite géré comme ils l'entendaient. Assez logiquement, Chelsea a même aggravé le score, évidemment grâce au 9e but de Costa (78), et évidemment après la 7e passe décisive splendide de Fabregas, cruel contre son ex-club. Car Chelsea a plus de métier. Si c'est rarement aussi joli que les arabesques d'Arsenal, c'est sûrement plus efficace. Dans son match à distance avec Hazard, Özil a ainsi encore été très décevant. Les deux hommes ne sont pas particulièrement réguliers, mais le Belge sait hausser son niveau dans les grands matches quand l'Allemand traine comme un boulet le prix de son transfert. Du coup, Welbeck, auteur d'un triplé mercredi, n'a pas démérité devant mais il s'est le plus souvent battu seul. Entre les deux buts, les Gunners d'un Wenger qui en est désormais à 12 matches sans victoire contre Mourinho, ont en effet eu leur chance mais ils ont à chaque fois manqué d'un peu de vitesse ou de spontanéité pour surprendre Cech, remplaçant (24) au pied levé Courtois victime d'un coup involontaire de Sanchez dans une sortie (10). Les Gunners mettent donc fin à 11 matches d'invincibilité en championnat quand celle de Chelsea se prolonge à une 10e rencontre toute compétitions confondues après ce 3e match d'affilée sans encaisser de but. Instructive, la rencontre indique également clairement que Chelsea jouera encore cette saison vraisemblablement dans une autre cour qu'Arsenal.