Le nouveau secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a déclaré dimanche que l'Alliance atlantique pouvait déployer ses forces partout où elle le souhaitait. Cette posture pourrait remettre en cause des accords post-Guerre froide déjà fragilisés par la crise en Ukraine et l'annexion de la Crimée par la Russie. Jens Stoltenberg, qui a pris ses fonctions mercredi, s'exprimait en Pologne. Il a paru adopter une approche plus ferme à l'égard de Moscou que celle rappelée début septembre, lors d'un sommet au Pays de Galles où a été décidée la création d'une force de réaction rapide, baptisée "fer de lance". "L'année prochaine, lors d'une réunion ministérielle, nous prendrons des décisions en ce qui concerne ce qu'on appelle le 'fer de lance' mais, même avant que ne soit créée cette force, l'OTAN dispose d'une armée puissante après tout. Nous pouvons la déployer partout où nous le voulons", a déclaré Jens Stoltenberg. "Ces capacités existent déjà. Nous les avons et nous pouvons les déployer dans des régions précises. Et (cette force de réaction rapide) n'est qu'un ajout à ce que l'alliance possède déjà", a-t-il ajouté. Sécurité de l'Europe de l'Est Au Pays de Galles, les membres de l'OTAN sont convenus de créer une force de réaction rapide susceptible d'être déployée en 48 heures sur toute zone de tensions. Ils ont en revanche refusé d'accéder à la demande de certains pays, notamment la Pologne, de faire stationner de manière permanente des milliers de soldats en Europe de l'Est. Ils ont pris cette décision en partie à cause du coût d'un tel dispositif et en partie parce qu'ils ne voulaient pas enfreindre un pacte de 1997 par lequel l'OTAN s'est engagée auprès de la Russie à ne pas installer de manière permanente de grands contingents militaires en Europe de l'Est. L'OTAN a clairement indiqué qu'elle n'interviendrait pas militairement en Ukraine, qui ne fait pas partie de l'Alliance, mais elle a renforcé les défenses de ses membres d'Europe de l'Est.