Les services de l'hydraulique de Sidi Bel Abbès se proposent de mettre en place un «pool» d'intervention qui sera spécialisé dans l'entretien des canaux de protection et des tronçons d'oued en milieu urbain. Les riverains, dont les habitations sont situées de part et d'autre des oueds traversant les localités, sont toujours exposés au danger. «Au moment des fortes précipitations, nous demeurons éveillés toute la nuit, la peur au ventre, de crainte d'être surpris par le débordement de l'oued», a déclaré L. Lyès dont l'habitation a été plusieurs fois menacée par les inondations. D'après le même citoyen, durant la saison hivernale 2008, les rez-de-chaussée de plusieurs habitations ont été inondés. Des biens, en l'occurrence des meubles et d'autres effets, ont été endommagés par les eaux qui débordaient. Les citoyens touchés par ces désagréments ont manifesté leur mécontentement. Par ailleurs, pour résoudre ce problème, les services précités ont entamé une procédure d'acquisition de divers lots d'équipement et de matériel de maintenance des différents cours d'eau et des ouvrages de protection contre les crues cycliques de l'oued Mekerra. La dotation en équipement de maintenance, qui s'intègre au dispositif global de prévention, se compose essentiellement de godets de curage, de pelles mécaniques, de niveleuses, de rétrochargeurs, porte-chars et autres engins de type «amphibie». La gestion et l'exploitation de tels équipements, a-t-on expliqué, seront confiées au pool d'intervention qui aura précisément pour tâche de veiller à l'exécution et au suivi de toutes les actions de maintenance et d'entretien des oueds et ouvrages de protection. Les opérations d'entretien et de maintenance contribueront à accélérer l'écoulement des eaux et à parer à d'éventuels risques de débordement. A signaler que les travaux de protection contre les inondations de l'oued Mekerra se sont soldés, par le passé, par la réalisation de divers ouvrages. Obstrué par les déchets solides Selon un technicien en urbanisme, le cours d'eau provenant de Tessala et prolongeant l'oued Mekerra constitue un canal important pour le drainage des eaux pluviales ; il nécessite des travaux de curage réguliers afin d'assurer la fluidité des eaux et éviter, ainsi, les débordements. «Une seule opération de curage est donc insuffisante», a-t-il expliqué. Contacté à ce sujet, le président de l'APC de Sidi Bel Abbès nous a expliqué qu'en se déplaçant dans les endroits touchés durant les fortes averses de l'hiver, il a constaté de visu «l'inconscience» de certains riverains quant au rôle que joue ce canal dans le drainage des eaux pluviales. Ces habitants, par manque de civisme, se débarrassent de leurs ordures en les jetant du haut de leurs murs de clôture (des sacs poubelle bien remplis et des déchets solides. «Le lit d'oued est devenu une véritable décharge. En plus des citoyens indélicats, nous avons vu des camionneurs y jeter des sacs contenant des déchets solides», a témoigné un habitant de la localité de Sidi Khaled, très touchée par les inondations ces trois dernières années. Présentement, faute de curage, le lit d'oued est jonché de résidus divers. A cet effet, le drainage des eaux pluviales est entravé. «Si les pluies persistent, elles pourraient porter préjudice non seulement aux riverains mais aussi aux deux établissements scolaires situés à proximité», a encore indiqué notre interlocuteur. Durant l'hiver dernier, après une averse, des débris ainsi que des déchets solides se sont accumulés sous le ponceau de cette localité. Des eaux noirâtres provenant sans doute des canalisations défectueuses s'ajoutaient aux écoulements dans la localité de Sidi Khaled. Des jeunes utilisant des moyens de fortune ont tenté en vain de dégager l'obstacle afin de favoriser l'écoulement. Par ailleurs, des travaux de curage concernant les oueds, principalement la Mekerra, ont été programmés. D'après des informations émises par voie de presse, une enveloppe de 400 millions de dinars a été dégagée pour cette opération.