Les habitants des quartiers situés à proximité de la voie ferrée traversant le quartier de Sidi Djilali ne cessent de réclamer la construction d'un mur de protection qui mettrait fin aux terribles accidents qui surviennent de manière sporadique sur cette voie. L'attente dure cependant, ajoutant à l'angoisse des citoyens. Les citoyens de ce quartier périphérique de Sidi Bel Abbès ont eu, en effet, à assister à plusieurs drames sur ce tronçon non protégé du chemin de fer. A cause de l'absence de barrières et de grilles, des imprudents ont pris l'habitude de traverser la voie, certains dans l'insouciance totale, à l'image des enfants, des malades mentaux et de quelques adolescents en mal de sensations fortes. Parfois, ces gestes inconsidérés ont des conséquences dramatiques car finissant par la mort, sinon le handicap à vie. Le plus grave est qu'avec la mise en circulation du nouvel autorail, le nombre des victimes du nouvel autorail a augmenté, notamment au niveau de ce qui est considéré comme le passage le plus dangereux, celui de l'entrée nord qui sépare le quartier de Sidi Djilali du reste de la ville, quartier qui a vu sa population exploser ces dernières années notamment, ainsi que celui de Sidi Amar. L'idée de la construction d'une nouvelle voie ferrée en dehors du tissu urbain a été proposée pour régler définitivement le problème des accidents sur la voie mais, d'après Nasreddine Daoud, chef de service à la direction des Transports de Sidi Bel Abbès, ce projet s'est avéré trop coûteux et n'a donc pas été retenu par les services compétents. Ces derniers ont opté pour un projet de dédoublement de la voie ferrée électrifiée, à partir de la gare de correspondance de Oued Tlélat jusqu'à la frontière algéro-marocaine, en passant par la wilaya de Sidi Bel Abbès. Ce projet exige la mise en place de mesures de sécurité, répondant aux normes internationales dont la construction d'un mur d'une hauteur de 3 m, voire davantage en certains endroits, pour séparer la voie ferrée des habitations. Pour M. Daoud, le retard pris dans le lancement des travaux s'explique par le processus de mise en œuvre du projet qui commence par le dédoublement de la voie et se termine par la construction du mur. Selon lui, l'étude de cet important projet de dédoublement, qui comprend le mur en question, est achevée. Le coût estimatif du projet est de 122 milliards de dinars, selon le bureau d'études canadien Dessau Sopra. La réalisation sera probablement confiée à l'entreprise italienne Condotte. Le lancement des travaux a été programmé pour le 2e semestre 2008.Ce projet, qui reliera les quatre grandes wilayas de l'Ouest (Oran, Mascara, Sidi Bel Abbès et Tlemcen), prévoit l'implantation de la base vie de cette entreprise dans la capitale de la Mekerra, où le terrain lui a déjà été attribué. Selon nos sources, les travaux devraient durer quatre ans.