Azazga est surnommée «cœur d'Algérie», «Suisse de Kabylie », «Azazga» comme nom administratif et iâzouguenne par ses habitants natifs. Les villages de cette belle région sont agressés ! Agressés par toutes ces «décharges d'ordures à ciel ouvert», par ces «retards dans la réalisation des projets existants, par «ce foncier squatté», par cette «insécurité dans la ville et dans les villages et le non-respect des lois de la République... Bref ! Cette région est agressée par son président de l'Assemblée communale, élu en novembre 2012. C'est ce que nous laisse comprendre la démarche entreprise par les villageois de la commune qui observaient des sit-in devant le siège de l'APC, depuis dimanche. Les protestataires qui se sont rassemblés à plusieurs reprises devant la mairie, tout en laissant les services de l'état civil faire leur travail, expriment leur désespoir dans le calme et sans le moindre incident. Tous unis pour une seule raison. Les représentants des villages Cheurfa n'bahloul, Aït Bouadda, Azazga, et Flikki demandent la dissolution de l'Assemblée populaire communale, ni plus ni moins. Dans les banderoles collées sur les façades de cet immeuble, il est écrit , «Halte à la dilapidation des biens publics», «Solution = dissolution» ou encore «Les élus barra» et «La population d'Azazga réclame la dissolution de l'Assemblée». Rencontré sur les lieux, R. Alouache a exprimé le désespoir et l'impatience de la population d'attendre les promesses faites durant la «ridicule campagne électorale» déclare-t-il. «Les villages sont oubliés, les responsables sont isolés voire même éloignés de leurs électeurs, même pendant les journées de réception devenues inexistantes. En outre, les comités de villages, dignes représentants de la population, ne sont pas les bienvenues», a ajouté notre interlocuteur. « Pire encore, ce président rayonne dans l'art de diviser les villages avec de basses manœuvres. Un document est en notre possession où figurent trois noms d'élus de son entourage immédiat», ont mentionné dans une déclaration rendu publique et signée par trois comités de villages. Les réclamations ne s'arrêtent pas là, car dans la déclaration qui nous a été remise, on peut lire plusieurs dérapages de la part du premier responsable de la commune et surtout des accusations. En conclusion, de par ces carences, les comités des villages, après avoir patienté pour voir du changement et après concertation, réclament «la dissolution de l'Assemblée populaire et le départ immédiat du maire et les élus composant son exécutif». En outre et suite à une demande, une commission d'enquête chargée par les autorités de la wilaya s'est rendue hier à Azazga pour vérifier le bien-fondé des déclarations.