La panique s'est emparée avant-hier de Binghamton, une ville située à 200 kilomètres de New York, après qu'un forcené de 42 ans ait retenu en otage une quarantaine de personnes et ouvert le feu dans les locaux d'une association d'aide aux immigrants. Le tireur, qui aurait agi seul, a tué 13 personnes et fait au moins 6 blessés avant de se suicider avec son arme cinq heures après le début du carnage. Les enquêteurs ignorent encore tout des motivations du meurtrier. Il s'agit de la tuerie la plus sanglante survenue aux Etats-Unis depuis celle du campus de Virginia Tech en avril 2007, quand un étudiant d'origine coréenne avait exécuté 32 personnes avant de se donner la mort. Le carnage a commencé le matin vers 10h. Un Asiatique a d'abord bloqué la porte arrière du centre de l'American Civic Association avec sa voiture, puis est entré par l'accès principal de cette association qui vient en aide aux immigrés. Il a tout de suite ouvert le feu avec une arme de gros calibre. La panique a aussitôt gagné les 41 personnes présentes dans les locaux de l'établissement où se déroulait un test de citoyenneté. Peu après, deux personnes de type asiatique, menottées dans le dos, ont été emmenées par la police à l'extérieur du bâtiment, sans qu'on connaisse leur rôle dans cette tragédie. Depuis l'Europe où il se trouvait, le président américain Barack Obama s'est dit «choqué et profondément attristé» par la fusillade.