Le président du Directoire de la Société de gestion des participations de l'Etat-Tavaux Publics SINTRA (SGP-TP SINTRA), Mohamed Khodja a annoncé, mercredi à Alger, la restructuration avant la fin de l'année de cette société en grands groupes économiques. Avec un portefeuille de 51 entreprises publiques, la SGP-TP SINTRA a engagé une étude en vue de restructurer ses différentes entreprises en grands groupes économiques capables de gérer la prochaine phase du plan quinquennal 2015-2019, a précisé M. Khodja sans donner le nombre exact des groupes qui seront créés. Cette opération s'inscrit dans le cadre de la récente décision du gouvernement portant abandon des SGP et leur restructuration en grands groupes économiques et industriels, a souligné le responsable lors du forum du quotidien El-Wassat. Parmi les entreprises de la SGP-TP SINTRA, 16 sont spécialisées dans les travaux des routes, rails et barrages, 5 chargées de la réalisation des ouvrages d'art et des ponts, 4 pour les travaux maritimes et 16 entreprises régionales spécialisées dans les travaux des routes. Cette société compte 4 bureaux d'études dans l'engineering des routes, ports et barrages et 5 laboratoires de suivi des travaux. 40 entreprises relevant de la SGP-TP SINTRA sont certifiées ISO, a-t-il souligné. Les groupes qui seront crées poursuivront la réalisation des programmes d'infrastructures de base engagés durant la période 2010-2014 et entameront de nouveaux projets notamment dans les domaines des routes et des ouvrages d'art, approuvés par le gouvernement au titre du prochain plan quinquennal et confiés au ministère des travaux publics. Les capacités nationales (6.800 entreprises publiques et privées dont 500 classées à la catégorie 9, 10.000 travailleurs et 800 ingénieurs d'Etat relevant de la SINTRA) sont à même de réaliser 80% des projets du prochain plan quinquennal dans les délais fixés, notamment en vue de relier l'autoroute aux différents wilayas et de finaliser les travaux des stations services et des centres de péage. Concernant l'autoroute est-ouest, le responsable a indiqué que sa mise en exploitation a facilité les déplacements aux citoyens, bien qu'elle ne dispose pas encore de toutes les infrastructures nécessaires. Il a, d'autre part, expliqué la détérioration rapide des tronçons (Lakhdaria-Bouira) et (Blida-Chiffa) par leur réalisation sur le tracé de l'ancienne route construite il y'a 25 ans ajoutant que ces deux tronçons faisaient l'objet de travaux de réaménagement. Quant aux disparités entre les salaires des travailleurs algériens et étrangers du secteur des travaux publics, M. Khoudja a indiqué que "les autorités sont conscientes de ce problème et comptent y remédier durant les cinq prochaines années, en veillant à évaluer les salaires en fonction de la qualité des travaux réalisés". Concernant la résiliation de contrat du groupe japonais "Cojaal" chargé de réaliser le tronçon Est de l'autoroute, M. Khoudja a assuré que les travaux au niveau de ce tronçon seront finalisés grâce aux potentialités nationales associées à l'expertise internationale présente en Algérie. A une question sur les embouteillages qui caractérisent les rues d'Alger et les grandes villes, l'intervenant a souligné que "plusieurs secteurs doivent intervenir pour trouver les solutions adéquates, dont certaines ont déjà été cristallisées à l'instar des transports publiques (métro, tramway, transport urbain et semi urbain)". Les entreprises relevant de la SGP-TP SINTRA ont entrepris des partenariats avec des sociétés étrangères du Portugal, de France, de Belgique et d'Italie notamment pour la réalisation de ports, de ponts et de trémies, conformément à la règle 49/51 régissant les investissements étrangers en Algérie. La SGP-TP SINTRA avait bénéficié en 2010 de 112 milliards DA du trésor public pour le remboursement de sa dette et l'acquisition de matériel outre le lancement de nouveaux investissements et la formation des ressources humaines.