Les combattants kurdes syriens ont réussi à stopper les terroristes de Daech et passer à l'offensive, tuant des centaines de criminels et barbares du Daech. Qualifiant la résistance de Kobané de «Stalingrad», le PKK a affirmé que ce n'est pas cette ville qui tombera, mais le fief de Daesh Tell Abyad. Alors que le siège de la ville de Kobané (Ayn al-Arab) se poursuit depuis le 15 septembre après une offensive sans précédent de Daech avec des tanks et le soutien de la Turquie, les combattants kurdes résistent à Kobané et obligent les terroristes sanguinaires à battre en retraite. Les deux derniers jours, au moins 200 criminels de Daech ont été éliminés par des combattantes et combattants kurdes dans les régions de Kobané et Sêrékaniyé. Les combattantes et combattants kurdes syriens ont mené dans des attaques «fedayin» ou dites «moussabiline» à Kobané afin de protéger la ville des sanguinaires et monstres de Daech. Des affrontements violents ont eu lieu sur trois fronts, au sud, au nord, à l'est et à l'ouest de Kobané. Sur l'autre côté de la frontière, soit au Kurdistan de Turquie, des milliers de personnes continuent d'affluer à Suruç, dans la province d'Urfa, pour protester contre les attaques de Daesh et la complicité des autorités turques. Après l'appel du PKK lancé aux Kurdes de Turquie de passer à l'offensive et prendre part à la résistance, les organisations kurdes en Turquie ont décidé de se masser le long des 161 km de frontière avec le Kurdistan syrien. Le leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan a appelé «l'ensemble du peuple kurde à entrer en résistance face à cette guerre à haute intensité», selon un de ses avocats. Dans un communiqué la coprésidence de l'Union des communautés du Kurdistan (KCK), le système politique du PKK qui prône un confédéralisme démocratique du Moyen-Orient a affirmé que la ville de Kobané est devenue Stalingrad et qu'elle a un rôle déterminant pour l'avenir de toute la région. Pour le commandant militaire du PKK, Murat Karayilan, le processus de paix en Turquie a pris fin avec les attaques d'extermination visant la région de Kobané. «Il est désormais clair que la Turquie n'est pas sincère pour une solution. Ce processus n'a plus de sens. En réalité, il a pris fin. Mais c'est notre leader Apo (Abdullah Ocalan) qui aura le dernier mot. Ce qui se passe (à Kobané) est une déclaration de guerre». «Nous n'avons désormais aucun souci, la Turquie est dans le plan avec Daech» pour faire tomber Kobané et créer une zone tampon, a-t-il dit. «Ce n'est pas Kobané qui tombera, mais Tell Abyad», a ajouté le commandant kurde. Kouchner dénonce L'ancien ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner a dénoncé hier «la passivité» de la communauté internationale face au sort des Kurdes de Syrie. «A Kobané, nous avons baissé les bras devant les exactions barbares de Daech», a dénoncé l'ancien ministre dans un entretien au Journal du dimanche du 12 octobre. Bernard Kouchner a rappelé que «les Kurdes de Syrie se sont battus héroïquement, aidant notamment les Yézidis à fuir la région du Sinjar, en Irak». Pour le co-fondateur de Médecins sans frontières, «c'est un grand scandale de laisser mourir sous nos yeux ces Kurdes qui sont si proches de nous. Serons-nous récompensés de notre lâcheté ? Même pas». Il s'en prend notamment à la Turquie qui refuse de laisser passer des renforts kurdes ou d'intervenir. Il dénonce un «calcul politique (...) inacceptable» d'Ankara. Pour lui, les Turcs «ont laissé passer tous les étrangers terroristes partis se battre en Syrie parce que Daech combattait aussi les Kurdes». Finalement, «le seul vainqueur de cette bataille s'appelle Daech, une organisation qui s'est lancée dans un concours de boucherie».