Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse lundi en cours d'échanges européens, le Brent marquant même un nouveau plus bas depuis fin 2010 à Londres, toujours plombés par l'abondance de l'offre. Vers 10H45 GMT (12H45 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 88,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,84 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges asiatiques, le Brent est tombé à 88,03 dollars, un nouveau plus bas depuis le 1er décembre 2010. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 1,15 dollar, à 84,67 dollars. Vendredi, le WTI avait atteint 83,59 dollars, son niveau le plus faible depuis le 3 juillet 2012. "Les prix du pétrole restent sur la défensive en ce début de semaine", notaient les analystes de Commerzbank. En effet, malgré l'abondance de l'offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui pompe un tiers du brut mondial, "n'envoie toujours aucun signe d'une volonté d'agir pour amarrer les prix", qui ne cessent de dégringoler ces derniers mois, notait-on chez Commerzbank. "Au contraire, l'Irak est désormais le troisième membre important de l'Opep à diminuer significativement ses prix par rapport aux prix de référence internationaux", emboitant ainsi le pas du Koweït et de l'Arabie saoudite, ces pays semblant "plus préoccupés par le fait de défendre leurs parts de marché que par une nécessité de stabiliser les prix", expliquaient les experts de Commerzbank. "Ce qu'il nous faut vraiment savoir désormais c'est si l'Arabie saoudite et ses alliés au sein de l'Opep sont finalement arrivés à la conclusion que cela ne vaut pas le coup de lutter contre la chute des prix face à un si large excédent d'offre", estimait David Hufton, analyste chez PVM. Les investisseurs scrutaient ainsi tous les commentaires et spéculations avant la prochaine réunion du cartel le 27 novembre à Vienne.