Les combattants kurdes parviennent à résister aux assauts incessants des terroristes de l'organisation autoproclamée Etat islamique depuis plus d'un mois. Ils résistent farouchement. Les combattants kurdes défendent avec acharnement la ville de Kobané, à la frontière syro-turque, malgré les attaques incessantes des terroristes de l'organisation Etat islamique. De lourdes pertes ont été affligées aux barbares et criminels de Daech venant de différents pays, notamment occidentaux et arabes. Les combattants kurdes possèdent un avantage sur Daech : ils connaissent parfaitement leur ville. Car ce sont bien les ruelles de Kobané qui sont le théâtre de ces violents affrontements. Les Kurdes ont adopté une technique de guérilla ralentissant considérablement l'avancée des éléments de cette organisation. Les combattants des Unités de protection du peuple (YPG) ont ainsi riposté aux attaques. Un ravitaillement efficace. Pour tenir aussi longtemps, les combattants ont besoin d'être ravitaillés en permanence. Mais la Turquie, en plus de refuser d'intervenir militairement, bloque les postes frontières, empêchant un acheminement massif de provisions aux Kurdes. Pourtant, des vivres passent encore grâce à un réseau clandestin efficace. Un coordinateur de l'aide humanitaire kurde a expliqué à Europe1 qu'environ quatre camions de nourriture, de médicaments et d'eau sont acheminés chaque jour depuis la Turquie. De quoi permettre aux combattants et aux 700 civils encore présents dans le centre-ville de tenir pour le moment. Des stocks d'armes et de munitions. Malgré les assauts incessants des terroristes, les combattants kurdes disposent toujours d'armes et de munitions. Des responsables locaux interrogés par Europe 1 ont affirmé avoir réussi à faire des stocks pour continuer à combattre. Hussein, un passeur, raconte ainsi qu'il existe encore des corridors où des armes et des hommes peuvent passer. Il affirme même avoir réussi à emmener vingt combattants armés depuis la Turquie. Mais le blocus d'Ankara empêche toute livraison plus importante d'armes dont les Kurdes ont cruellement besoin. Un besoin urgent de renforts. Le constat est sans appel : sans renfort, la ville tombera aux mains des terroristes. Sans cette aide, Azad Bekir, un réfugié en contact avec son frère à Kobané, se montre «pessimiste» : les combattants kurdes «tiennent bon» et «tuent beaucoup de bandits mais ces derniers reviennent toujours plus nombreux». Des bases aériennes turques pour des frappes contre les terroristes Pour le moment, les autorités turques ont autorisé les Etats-Unis à utiliser leurs bases aériennes pour lutter contre les terroristes de l'Etat islamique (EI), selon le Pentagone. «Les détails de l'utilisation (des bases, ndlr) sont toujours en cours d'élaboration», a fait savoir le Pentagone. Les médias rappellent que l'armée de l'air US utilise depuis longtemps la base d'Incirlik (sud de la Turquie). Pourtant, les avions américains employés pour les frappes contre l'EI ne décollent actuellement que des bases aériennes d'Al-Dhafra aux Emirats arabes unis, d'Ali al-Salem au Koweït et d'Al-Udeid au Qatar. L'ouverture des frontières turco-syriennes par Ankara est très attendue par les kurdes.