Le président français François Hollande a estimé hier que la Turquie devait absolument ouvrir sa frontière avec la Syrie pour permettre d'aider les défenseurs kurdes de la ville syrienne frontalière de Kobané contre les attaques des terroristes du groupe autoproclamé «Etat islamique». «La Turquie doit absolument ouvrir sa frontière pour permettre d'aider les défenseurs de Kobané qui sont des Kurdes syriens», a déclaré M. Hollande, lançant un appel pour qu'au-delà de la coalition, «tous les pays qui sont concernés puissent offrir à ceux qui combattent l'avancée des terroristes l'appui qu'elle attend de nous, c'est-à-dire tout simplement les moyens de se défendre contre le terrorisme». «Là, en ce moment, il y a un martyr, c'est cette ville de Kobané qui peut à tout moment tomber entre les mains des terroristes», a ajouté le président. Les Kurdes ont dénoncé ces derniers jours la passivité turque face à la situation à Kobané, troisième ville kurde de Syrie, et des émeutes pro-kurdes ont fait plus de 30 morts en Turquie. Les défenseurs de Kobané ne peuvent recevoir de renforts car la Turquie bloque sa frontière, empêchant notamment des Kurdes de ce pays de se porter au secours de leurs camarades assiégés. Les chefs militaires de la coalition antiterroristes se sont réunis hier à Washington. Le président américain Barack Obama participera à la réunion entre les chefs des armées de 22 pays engagés dans la coalition internationale.