Des centaines de policiers d'intervention se sont rassemblés mardi après-midi devant le Palais du Gouvernement à Alger, à l'issue d'une marche pacifique et silencieuse qui s'est ébranlée de l'avenue de l'ALN, a constaté l'APS. Les protestataires, qui ont été rejoints par des groupes de leurs collègues policiers venus d'autres unités d'Alger, ont exigé la présence du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, qui se trouve actuellement à Ghardaïa. Le ministre s'est déplacé à Ghardaïa pour s'enquérir des préoccupations des agents du service de maintien de l'ordre qui poursuivent leur mouvement de protestation entamé lundi pour attirer l'attention de leur tutelle sur leurs "conditions de travail". Le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, directeur de la communication à la DGSN, a déclaré à l'APS que les policiers ayant organisé la marche d'Alger relèvent de deux unités d'intervention programmées pour se déployer dans la wilaya de Ghardaïa en remplacement des unités affectées actuellement sur place. A travers cette marche, les policiers "entendent apporter leur solidarité et leur soutien à leurs collègues de Ghardaïa, afin que cesse les agressions contre les forces de l'ordre dans cette wilaya qui connaît des émeutes récurrentes", a-t-il précisé. Le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, s'était rendu, lundi après-midi, à Ghardaïa où il a rassuré les agents de maintien de l'ordre quant à la prise en charge de toutes leurs préoccupations. M. Hamel a rencontré, lors de cette visite, les agents de maintien de l'ordre dont certains lui ont fait part de leurs préoccupations, notamment "après les attaques dont ils ont fait l'objet au cours des dernières 24 heures", selon un communiqué de la DGSN. "Trois policiers ont été blessés dans ces attaques mais aucun décès n'a été enregistré comme il a été rapporté par certaines parties", a précisé la même source. Il a, en outre, relevé que la DGSN poursuivait sa mission "avec abnégation" dans le cadre du "strict respect" des lois de la République.