Le sélectionneur du Sénégal Alain Giresse, qui tente de se qualifier pour la Coupe d'Afrique des Nations 2015 de football, se montre sceptique au sujet d'une délocalisation du tournoi, à la suite de la propagation du virus Ebola. "La CAN va réunir seize équipes, c'est un événement populaire qui va brasser des milliers de gens, mais il y a d'autres événements qui concernent autant de personnes. L'annulation de la CAN n'endiguera pas le virus. Tous les mouvements de population devraient alors être stoppés pour limiter les risques. Mais est-ce une nécessité " s'est interrogé Giresse sur RFI. Le Maroc a demandé la semaine dernière à la Confédération africaine de football (CAF) de reporter le tournoi prévu du 17 janvier au 8 février à une date ultérieure, en raison du virus Ebola, qui ravage le continent africain. En réponse à une question s'il comprenez les inquiétudes du gouvernement marocain, l'ancien international français dans les années 1980 n'est pas vraiment convaincu. " On peut les comprendre. Mais aujourd'hui, les avions de Conakry et de Sierra Leone atterrissent à Casablanca, et l'on maîtrise l'arrivée des passagers. Sur une CAN, ce ne serait plus possible ? On est interpellé, fatalement, par les risques, mais difficile de savoir si cette mesure est nécessaire." a-t-il expliqué. D'autre part, le sélectionneur du Sénégal ne pense pas que la délocalisation de la compétition en Afrique du Sud ou au Ghana va régler le problème. " Mais on sera confronté aux mêmes problèmes. Les populations vont se déplacer, à nouveau. Rien ne changera. Le fond de la question reste identique. Faut-il dans ce cas faire la CAN ? Faut-il organiser des compétitions de basket ou de judo ? Je suis un sportif, je ne maîtrise rien." La CAF se réunira avec le Maroc le mois prochain (3 Novembre 2014) pour trouver la voie à suivre.