Le déplacement de la délégation judiciaire française en Algérie, dans le cadre de l'affaire des moines de Tibhirine, s'est passé dans des conditions "satisfaisantes", a affirmé vendredi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères et du développement international, Alexandre Georgini. "Le déplacement de la délégation judiciaire française en Algérie s'est passé dans des conditions satisfaisantes et il y a lieu de remercier les autorités de l'accueil qu'elles lui ont réservé et des moyens mis à sa disposition", s'est félicité M. Georgini. "Je suis certain que nos autorités judiciaires respectives sauront maintenir ensemble les conditions d'une collaboration fructueuse", a-t-il ajouté. La déclaration du porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères intervient après la sortie médiatique de l'avocat des familles des moines de Tibhirine qui a dénoncé jeudi à Paris ce qu'il a appelé une "confiscation" des preuves par l'Algérie. Intervenant lors d'une conférence de presse, Patrick Baudouin a évoqué la "terrible déception" des familles des moines de Tibhirine de voir les investigations bloquées par le refus de l'Algérie du transfert en France des prélèvements opérés" par l'équipe du juge Marc Trevidic sur les dépouilles des moines. Pour sa part, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé jeudi que la justice algérienne "accomplit son travail normalement concernant l'affaire de Tibhirine", ajoutant qu'un magistrat algérien "se trouve actuellement en France dans le cadre d'une commission rogatoire". "Des procédures judiciaires ont été prises, sont respectées et suivies conformément à la loi au niveau du juge d'instruction chargé de l'affaire", a souligné M. Louh.