Le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), Francesco Madeira a salué lundi le rôle "important" joué l'Algérie dans lutte contre le terrorisme, soulignant qu'elle avait une "vision claire" sur le sujet depuis les années 1990. "Je salue le rôle qu'a joué et continue à jouer l'Algérie dans lutte contre le terrorisme. A l'heure où personne ne mesurait quelle était la magnitude de la menace à laquelle l'Afrique était confrontée, durant les années 90, l'Algérie avait déjà la vision claire de ce qui allait se passer", a déclaré M. Madeira, à l'ouverture du symposium de l'Union africaine (UA) sur les victimes d'actes terroristes. Le directeur du CAERT a rappelé que l'Algérie avait abrité en 1999 la réunion du sommet de l'UA ayant adopté la convention sur la prévention et la lutte contre le terrorisme, ajoutant qu'elle avait pris toutes les mesures nécessaires pour commencer à s'organiser, à travers notamment la mise en place du CAERT. Evoquant le rôle important dévolu à la société civile dans la lutte contre le terrorisme (d'où l'objet de ce symposium), il a affirmé la volonté de l'UA de travailler avec toutes les associations de victimes du terrorisme pour les aider à s'organiser en vue de mieux comprendre le problème. "Nous allons œuvrer pour les aider à sortir des traumatismes qu'ils avaient subis et en même temps voir s'ils peuvent contribuer à l'avenir à la lutte contre le terrorisme", a-t-il soutenu, précisant que "nous avons besoin des yeux et des oreilles de la société civile pour maintenir la paix et la stabilité dans le continent". M. Madeira a affirmé que les terroristes "n'avaient pas de cause" et avaient pour objectif la "destruction des pays et des sociétés", soulignant la nécessité de s'organiser, de dialoguer et de se concerter avec la société civile afin "d'empêcher à tout prix qu'elle soit enrôlée et recrutée". "Il faut un partenariat solide avec la société civile pour que les terroristes n'aient pas où se cacher", a-t-il dit. Les travaux du symposium, qui s'étalent sur deux jours, se poursuivent à huit clos et seront sanctionnés par la tenue d'une conférence de presse mardi.