La nouvelle aérogare de l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger, dont la première pierre des travaux de réalisation a été posée jeudi par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, répond à la nécessité de renforcer davantage le trafic international. D'une capacité de 10 millions de passagers par an, ce projet, qui devra entrer en activité en 2018, s'inscrit dans le cadre du schéma directeur d'aménagement de l'aéroport d'Alger. La réalisation de cette nouvelle aérogare, dont le coût est estimé à 90,3 milliards de dinars, est financée à travers un montage financier entre la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA) et le Fonds national d'investissement (FNI) par le biais d'un prêt à taux bonifié. La première étape du schéma directeur d'aménagement de l'aéroport d'Alger se fait du côté ouest de l'aéroport, soit la nouvelle aérogare, alors que la seconde étape concerne le côté est, à savoir la réalisation d'une troisième aérogare d'ici à 2032, avait indiqué récemment à l'APS le P-dg de la SGSIA, Tahar Allache. Ainsi, l'ancien salon d'honneur, l'actuelle l'aérogare pour les vols domestiques, l'actuelle tour de contrôle et l'actuelle aérogare destiné au Hadj serviront d'assiette foncière à ce projet à partir de 2032. A partir de 2018, le trafic domestique sera transféré vers l'actuelle aérogare internationale dont une partie sera réservée aux voyageurs à destination des lieux saints de l'Islam. En outre, l'aéroport sera desservi d'ici à 2020 non seulement par une ligne de métro venant d'El Harrach passant par Bab Ezzouar mais aussi par une ligne ferroviaire venant également de Bab Ezzouar. La SGSIA consacrera, au niveau de cette nouvelle aérogare, les surfaces nécessaires aux compagnies aériennes pour assurer les correspondances et faciliter le dispatching des passagers en partance vers d'autres destinations. Il s'agira de réunir les conditions matérielles et techniques pour accompagner et répondre aux besoins des compagnies désireuses de mettre en place un hub au niveau de l'aéroport d'Alger, explique-t-on. S'étalant sur une superficie de 73 hectares, la nouvelle aérogare est réalisée par l'entreprise chinoise CSCEC qui s'est engagée à livrer le projet dans un délai de 40 mois, soit en 2018. Il est prévu dans ce nouveau projet l'emploi d'équipements modernes en termes de fiabilité, d'économie d'énergie d'eau et d'adaptabilité aux voyageurs à mobilité réduite. Par ailleurs, la SGSIA est en cours de négociations avec la société d'investissement hôtelière SIH pour lancer la construction de deux hôtels à proximité de l'aérogare.