Le projet de la nouvelle aérogare de l'aéroport international Houari- Boumediene d'Alger va bientôt passer au stade de l'exécution. Les travaux vont en effet débuter bien avant la fin de l'année en cours, pour être achevés en 2018. Ce sont là les prévisions du P-dg de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (Sgsia), Tahar Allache. Ce dernier a, par ailleurs, indiqué dans un entretien qu'il a accordé à l'APS, mardi dernier, que les travaux du projet débuteront bien avant la fin de l'année en cours, «car les études détaillées concernant le projet de la nouvelle aérogare sont achevées et il ne reste plus que la signature du contrat avec l'entreprise chinoise Cscec, qui a été sélectionnée pour la réalisation du projet de la nouvelle aérogare de l'aéroport d'Alger», a-t-il précisé. Toutefois il a tenu à faire savoir que les études détaillées ont été menées par le groupement Bet Bread-Llewlyne-Pointec, mais que «les négociations portant sur les coûts de réalisation sont en cours avec Cscec». A propos du coût de réalisation le P-dg de Sgsia a affirmé qu'il est estimé, approximativement, à 70 milliards de DA, soit près de 700 millions d'euros. Tout comme il a tenu à signaler : «La réalisation de cette nouvelle aérogare se fera par un montage financier et non par les fonds du Trésor public car il s'agit d'un investissement que l'entreprise devra supporter à elle seule, une première en quelque sorte.» Car selon le P-dg : «Une partie des 70 milliards de dinars de ce projet d'envergure sera mobilisée par la Sgsia, alors que le reste consistera en un prêt à taux bonifié accordé par le Fonds national d'investissement (FNI).» Cependant il a avoué que «son entreprise espère bénéficier des avantages fiscaux octroyés par l'Etat pour ce type d'investissement». Concernant le volet technique du projet on apprendra que la nouvelle aérogare aura une capacité d'accueil de quelque 10 millions de passagers par an, combinée à celle de l'actuelle infrastructure, cela portera ce nombre à 16 millions de passagers. Toujours dans ce même registre, «il est prévu l'emploi d'équipements modernes en termes de fiabilité, d'économie d'énergie, d'eau et d'adaptabilité aux voyageurs à mobilité réduite», a encore souligné le même responsable dont l'entreprise a obtenu une certification environnement ISO. Le P-dg s'est aussi prononcé sur le mode de fonctionnement de l'aéroport une fois la nouvelle aérogare réceptionnée. Selon le patron de Sgsia : «C'est une aérogare qui ne sera pas destinée à la compagnie nationale de transport aérien uniquement. Nous avons élaboré un schéma directeur et effectué des statistiques qui ont abouti à la nécessité de réaliser cette nouvelle structure pour renforcer le trafic international.» Toujours au sujet du schéma directeur, Allache a expliqué que la première étape de ce schéma sera lancée du côté ouest de l'aéroport, soit la nouvelle aérogare, alors que la seconde étape concerne le côté est pour la réalisation d'une troisième aérogare d'ici à 2032. Ainsi, a-t-il poursuivi, l'ancien salon d'honneur, l'actuelle aérogare pour les vols domestiques, l'actuelle tour de contrôle et l'actuelle aérogare destinée au hadj serviront d'assiette foncière à ce projet à partir de 2032. Par ailleurs, «dès 2018, le trafic domestique sera transféré vers l'actuelle aérogare internationale dont une partie sera réservée aux voyageurs à destination des lieux saints de l'Islam», a enfin avancé le P-dg de Sgsia. Z. A./APS