La championne d'Afrique junior (-48 kg), Hadjer Mesrem, a expliqué sa déroute et celle de la sélection algérienne aux Mondiaux-2014 de la catégorie, disputés à Miami (Etats-Unis) du 22 au 26 octobre par une méconnaissance totale du style de combat de leurs adversaires et qui a fini par leur être fatale. «La quasi-totalité des judokas algériens ont perdu par immobilisation au sol. Mais c'est surtout l'effet de surprise qui nous a le plus déstabilisés, car aucun d'entre nous ne s'était attendu à ce que 99% du combat se déroule au sol», a déclaré Mesrem à l'APS, au lendemain de son retour d'Amérique. «Pendant le combat, une fois au sol, les judokas algériens s'étaient habitués à abandonner rapidement le travail d'immobilisation, préférant se remettre vite debout et reprendre le combat avec l'espoir de marquer des points. Or, nos adversaires pendant les derniers Championnats du monde ont agi complètement à l'opposé de cette philosophie, ce qui a fini par nous valoir des éliminations précoces». Mesrem a considéré que si la sélection algérienne de judo avait effectué des stages de préparation à l'étranger, elle aurait «pris dès lors connaissance de ce qui l'attendait aux Championnats du monde» et ce serait donc préparée en conséquence. «Je ne prétends pas que nos résultats auraient été meilleurs si on s'était préparés à l'étranger, mais ce qui est sûr est que nous ne serions pas partis totalement dans l'inconnu, comme nous l'avons fait à Miami. En tout cas, comme on dit, un homme averti en vaut deux, et à partir de là, une meilleure préparation nous aurait sûrement été plus bénéfique». L'Algérie avait participé à ces Championnats du monde 2014 avec dix judokas, dont quatre garçons. Il s'agit de Salim Rebahi (-60 kg), Abdelkrim Ladj (-66 kg), Oussama Djeddi (-73 kg) et Ahmed Djerradi (-100 kg). Chez les filles, Hadjer Mesrem et Sadjia Amrane ont été engagées dans la catégorie des (-48 kg), tandis que Djazia Haddad et Kenza Naït Amar ont combattu respectivement dans les catégorie des (-57 kg) et des (-52 kg). Les deux dernières représentantes algériennes dans ces Championnats du monde sont Imène Aouissi et Sarah Kerdjadj. Elles ont été engagées respectivement dans la catégorie des (-63 kg) et celle des (-70 kg). Les seuls judokas algériens à avoir réussi un parcours «honorable» sont Sarah Kerdjadj (-70 kg) qui a réussi à atteindre les demi-finales de la poule C, et surtout Salim Rebahi (-60 kg), qui a décroché la 7e place, après avoir disputé cinq combats, dont trois avec succès. Rebahi avait remporté ses trois premiers matchs respectivement face à l'Ukrainien Artem Falkivskyi, au Kirghiz Argen Bakytbek Uulu, et au Français Walide Khiare, avant de s'incliner devant le Sud-Coréen Choi Hyuk, qui avait surpris l'Algérien après seulement 11 secondes de combat, en finale de la Poule D. Après la déroute dans la compétition individuelle, la sélection algérienne a connu le même sort dans les combats par équipes.