L'Algérie représente un "ancrage de stabilité" dans une région marquée par l'instabilité politique et sécuritaire, a souligné mercredi à Alger, la vice-présidente du Comité international de la Croix rouge (CICR), Mme Christine Beerli, relevant l'existence d'un "partenariat stratégique" entre les deux parties. "L'Algérie joue un rôle très important et représente un ancrage de stabilité dans une région marquée par l'instabilité politique et sécuritaire. Nous avons un partenariat stratégique aussi bien avec le gouvernement algérien qu'avec le Croissant rouge algérien (CRA)", a affirmé la représentante du CICR, dans une conférence de presse animée au terme de sa visite en Algérie. Interpellée sur la gestion du flux migratoire en provenance des Etats subsahariens vers l'Algérie, Mme Beerli a affiché la "disponibilité" du Comité à "venir en aide" au CRA, si ce dernier en exprimait le besoin et ce, dans un esprit de "complémentarité" et non pas de "compétitivité". Abordant, par ailleurs, le volet des droits de l'homme, la conférencière a soutenu les "énormes progrès" fournis par l'Algérie depuis la réforme pénitentiaire entamée en 2003 et ce, aussi bien s'agissant des conditions de détention que celles de la garde à vue. "Nous avons fait part de ce constat aux différentes autorités du pays auxquelles nous avons proposé un accompagnement pour le renforcement de l'Etat de droit dans les prisons", a ajouté Mme Beerli, relevant la volonté du CICR de "poursuivre les discussions structurées" à ce sujet. Une sollicitation à laquelle les autorités compétentes "ont répondu favorablement", a fait savoir sa vice-présidente, insistant sur le critère de "confidentialité" qui caractérise les missions de l'organisation humanitaire et ce, comme un "une valeur en soi" pour davantage de "progrès" à l'avenir. Evoquant, par ailleurs, les missions du CICR dans les zones de conflits et de guerres, Mme Beerli a cité notamment les interventions du comité au Mali, Libye, Syrie et Irak pour venir en aide aux populations les plus affectées par les conséquences de l'instabilité politique et sécuritaire y prévalant. "Ce sont autant d'interventions qui nous octroient une expérience étendue en situations de conflits et que nous proposons d'échanger avec le gouvernement algérien", a observé la conférencière, déplorant la "violation" du droit international par des Etats et des groupes armés, à l'origine de ces troubles dramatiques. "Ce ne sont pas des guerres traditionnelles et nous essayons d'intervenir dans ces pays en formant les différents corps de sécurité aux principes du droit international, mais également les groupes armés. Néanmoins, le CICR ne peut résoudre politiquement ces conflits, autrement il ne serait plus une organisation humanitaire mais politique", a conclu Mme Beerli.