Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a de grandes ambitions. Gourcuff veut offrir à l'Algérie un second titre continental, après celui de 1990, remporté à domicile sous la conduite du regretté Abdelhamid Kermali. «J'ai signé jusqu'en 2018, avec des objectifs élevés. La CAN en fait partie», a indiqué Gourcuff dans un entretien accordé à Jeune Afrique. Le nouveau patron de l'EN vise haut donc pour la CAN 2015 après avoir réussi à qualifier précocement et avec brio les Verts pour ce grand rendez-vous africain. «En acceptant la proposition algérienne, je ne tombais pas dans l'inconnu. L'enjeu était clair, à savoir se qualifier pour la CAN, et bien y figurer. Le risque de ce challenge, je l'ai tout de suite perçu et assumé. Il fallait donc réussir vite. La victoire en Ethiopie (2-1) pour le premier match des qualifications a fait beaucoup de bien, à tous les niveaux», relate l'ancien entraîneur du FC Lorient, qui a apporté un nouveau style de jeu, porté davantage vers l'offensive. «Je suis arrivé avec des idées et des méthodes différentes de celles de mon prédécesseur [Vahid Halilhodzic, NDLR]. J'ai un projet de jeu pour la sélection algérienne : je souhaite qu'elle joue la zone, et qu'elle ne laisse pas la possession du ballon à l'adversaire. Et je manage mon groupe à ma façon. Autrement dit, il est question d'un véritable choc tactique, et un sélectionneur a toujours moins de temps pour travailler qu'un entraîneur de club. Mais j'ai la chance d'avoir un effectif qui se connaît bien et qui se montre travailleur et réceptif», explique le Breton, ravi d'avoir des joueurs de qualité, en adéquation avec sa conception du jeu, à l'image de Brahimi et Feghouli. «Cette qualité technique que des joueurs comme Brahimi ou Feghouli symbolisent, est en adéquation avec ma conception du football. Mais bien jouer, c'est aussi être rigoureux. On ne peut pas réussir sans cette rigueur, même avec les meilleurs profils techniques», précise le nouveau patron de l'EN, qui se plait en Algérie. «J'ai fait presque 30 ans en club, et il me fallait un projet différent. Peut-être parce que je ne voulais pas tomber dans une certaine forme de routine. La transition s'est faite au bon moment. Je restais sur une expérience douloureuse avec mes dirigeants à Lorient, et le projet que m'a présenté M. Mohamed Raouraoua, le président de la fédération algérienne, m'a plu. Evidemment, mon quotidien n'est plus le même. Je ne m'ennuie pas. Il y a les rassemblements de l'équipe A, les matches, mais je m'occupe également de la sélection A', ce qui est important pour mieux connaître les réalités du foot algérien. Sélectionneur, c'est travailler davantage dans la qualité, moins dans l'urgence. Mais je ne perds pas de vue que ce sont les résultats qui valident tout», a-t-il conclu.