Le chercheur et enseignant d'histoire moderne à l'université d'Oran, Lakhdar Saidani, a insisté, mercredi à Tissemsilt, sur une contribution effective des moudjahidine de Tissemsilt à l'écriture de l'histoire de la révolution dans l'Ouarsenis. Animant une conférence sur "La Wilaya IV historique de 1954 à 1962", en marge d'une exposition sur le livre d'histoire de l'Algérie, M. Saidani a indiqué que beaucoup d'événements et de hauts faits de la guerre de libération nationale dans l'Ouarsenis demeurent inconnus pour les chercheurs et les spécialistes, d'où la nécessaire contribution des moudjahidine par leurs témoignages et leurs mémoires. Le conférencier a insisté sur l'impérative invitation de moudjahidines et de citoyens ayant vécu les hauts faits de la guerre dans l'Ouarsenis à des rencontres historiques pour enrichir l'écriture de l'histoire de cette région, la Wilaya IV historique, estimant que les études historiques sur cette région "nécessitent davantage de recherches et de travail approfondi par des chercheurs et des universitaires." M. Saidani a énuméré des batailles qui ont eu lieu dans la zone 3 de la Wilaya IV historique, notamment celle de Bab El Bekkouche en mai 1958 dans les monts de l'Ouarsenis (commune de Lardjem) où l'armée coloniale française a subi de lourdes pertes (600 morts dont 33 officiers et deux avions "Jaguar" abattus). L'exposition se tient jusqu'à samedi prochain à l'initiative de la bibliothèque principale de lecture publique de Tissemsilt, dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de novembre 1954. Elle comporte des titres sur la guerre de libération nationale, mais aussi des illustrés mettant en exergue des photos de martyrs dont celle du commandant de la Wilaya IV historique, chahid Djillali Bounaama et le commandant Djillali Boudernane.