Le candidat Abdelaziz Bouteflika, a effectué hier, aux alentours de 16h, une visite de courtoisie à la cellule de communication de sa propre campagne. Une visite inopinée d'autant plus qu'elle n'a pas été programmée. Le président sortant n'a pas fait de déclarations devant les quelques journalistes présents sur les lieux, il s'est contenté de prendre des photos avec eux ainsi que les nombreux membres de la même direction. M. Bouteflika s'est sans nul doute rendu dans cette cellule pour s'enquérir des conditions du déroulement du suivi du scrutin et par là même, constater de visu le gigantesque travail qu'elle a effectué depuis le début de la campagne et le lancement du site internet qu'elle abrite. Il s'est félicité en se rendant dans les divers bureaux de «l'excellent travail» que tout le staff de la direction a consenti, les félicitant pour les efforts qu'ils n'ont cessé de fournir. Sa visite aura duré une vingtaine de minutes. Auparavant, vers 15h, nous étions dans la direction de campagne qui commençait à s'animer de plus en plus. Des personnalités et autres journalistes affluaient vers ce lieu qui allait sans nul doute vivre des instants de «folie», une ambiance de fête dans la soirée lorsque les résultats du scrutin seront connus. Tout le monde à la direction est confiant. Le directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui a improvisé un point de presse le confirme. Se réjouissant que le scrutin n'a pas connu d'incidents, «ni à Béjaïa ni à Tizi Ouzou», il a qualifié le taux de participation enregistré à 12h30, qui était alors de plus de 30%, d'«appréciable», tout en étant convaincu qu'il dépassera les 60% à 19h. Car, estimera-t-il encore, «l'évolution constatée sur le terrain et l'affluence des citoyens prouvent une fois encore le degré de conscience des Algériens». Pour lui, les citoyens algériens cherchent la stabilité que «représente le candidat Bouteflika». «Nous avons plus que besoin d'un président fort», a ajouté Sellal. Il expliquera par la suite l'organisation de la direction qu'il dirige, précisant qu'elle est plus organisée qu'en 2004. A titre illustratif, cette direction est divisée en 4 groupes, entre autres celui de la communication ou encore celui qui regroupe les partis politiques soutenant le candidat. Pour le suivi et l'encadrement de l'élection, il prendra pour exemple la wilaya d'Alger, dotée d'une direction de coordination et de 13 directeurs délégués. S'agissant du suivi du déroulement du scrutin sur le terrain, Abdelmalek Sellal affirmera : «Nous disposons de représentants dans tous les bureaux de vote. Ces derniers nous communiquent les taux de participation que nous comparons avec ceux du ministère de l'Intérieur.» Nos diverses virées dans les deux directions (campagne et communication) nous ont permis de constater une ambiance particulière et une affluence de plus en plus conséquente à mesure que «l'heure de vérité» s'approchait.