Le secrétaire général du ministère de la pêche et des ressources halieutiques, Mustapha Lagha, a estimé jeudi à Tipaza que la récupération de l'Algérie de son quota de pêche de thon rouge est un "grand acquis" qui traduit la reconnaissance du Comité international de protection du thon en Océan Atlantique du droit de l'Algérie à disposer de son quota ainsi que du travail "méritoire" accompli par la diplomatie algérienne. Le Comité international de protection du thon rouge avait décidé lundi, lors d'une session extraordinaire, organisée à Gènes (Italie), de doubler la quote part de l'Algérie, jusqu'à l'horizon 2017, en prévision de la récupération de son quota initial, estimé à 5% de la production globale de thon rouge, pour atteindre, à cette échéance, un volume de 543 tonnes contre 243 tonnes, actuellement. Cette décision, a affirmé M.Lagha, est un "aveu de l'erreur commise par cette instance vis-à-vis de l'Algérie", qui a vu son quota de pêche de thon rouge réduit, à partir de 2010, à moins de 250 tonnes/an, au lieu des 600 tonnes/an auxquels elle avait droit, saluant, au passage, le "rôle joué par notre diplomatie en vue de reconquérir ce droit". Il a indiqué, lors d'une rencontre ayant regroupé les opérateurs et responsables du secteur de la région Centre du pays, que le ministère finalise un programme de formation au profit des équipages des thoniers, signalant que huit (8) bateaux de pêche sont déployés en mer, au titre de la campagne de pêche de thon annuelle. Le responsable de la délégation algérienne ayant pris part à la session extraordinaire du Comité de protection du thon rouge, M. Kamel Neghli, avait déclaré à l'APS que la révision à la hausse du quota de thon de l'Algérie, qui passera de 13.400 tonnes actuellement à 23.000 tonnes, à l'horizon 2017, s'intègre dans le cadre du plan de pêche annuelle de thon rouge, au niveau de l'Océan Atlantique et la Mer Méditerranée. Ainsi, la quote-part de l'Algérie augmentera progressivement de 370 tonnes, entre 2015 et 2016, pour atteindre, en 2017, les 543 tonnes, selon ce responsable, ce qui représente une hausse graduelle de l'ordre de 20%, étalée sur trois ans.