Le groupe terroriste Daech a tué une vingtaine de membres de tribus lors d'une attaque près de la ville irakienne de Ramadi, à une centaine de km à l'ouest de Baghdad, ont indiqué samedi un chef tribal et un officier de police. Dans une tentative vaine de s'emparer de l'ensemble de la ville, le groupe takfiriste a lancé vendredi une agression, bombardant le centre-ville, faisant exploser des voitures piégées et lançant des attaques de tous côtés. Une vingtaine de membres de tribus a péri à Al-Sijariyah, à l'est de Ramadi, lors d'un assaut de Daech. Le capitaine de police, Qaysar al-Hayani, a indiqué que des terroristes de l'EI avaient assiégé des combattants des tribus Albou Mahal et Albou Fahad et attendu qu'ils n'aient plus de munitions, avant d'en exécuter 23. Cheikh Omar al-Alwani, un commandant d'hommes de tribus anti-Daech, a affirmé pour sa part qu'une quinzaine de takfiristes avaient infiltré Al-Sijariyah, en prétendant être des étudiants d'autres régions. Selon cette source, les takfiristes n'étaient alors pas armés, mais ont ensuite reçu des armes et lancé une attaque, tuant 25 membres de la tribu Albou Fahad. Les deux responsables ont précisé qu'Al-Sijariyah avait depuis été libéré de Daech, et que plus d'une vingtaine de terroristes avaient été tués. Le ministère de la Défense a, pour sa part, fait état de «violents affrontements» entre les forces de sécurité, des hommes de tribus et des forces populaires d'un côté, et les takfiristes de l'autre. Les autorités distribuent désormais armes et munitions aux tribus de la région, mais celles-ci réclament un soutien aérien accru. Dans ce contexte, le Premier ministre irakien a ordonné l'intensification des raids aériens dans la province d'Al-Anbar, afin de soutenir les forces de sécurité et les tribus dans la lutte contre Daech.