Le président turc Abdullah Gul a déclaré avant-hier que son pays était prêt à apporter la contribution nécessaire en cas de retrait des troupes américaines d'Irak. «Nous n'avons pas encore reçu de demande concrète (de la part des Etats-Unis) pour une utilisation du territoire turc par les troupes américaines en cas de retrait», a indiqué à la presse le chef de l'Etat turc, soulignant que «la Turquie sera heureuse d'apporter toute contribution lors d'un éventuel retrait américain du territoire irakien». M. Gul a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité et l'importance du renforcement de la coopération entre Ankara et Baghdad dans la lutte contre les rebelles séparatistes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) implantés dans le nord irakien. La Turquie avait refusé en 2003 l'utilisation de son territoire aux Etats-Unis qui voulaient ouvrir un front nord contre l'Irak. Le président américain Barack Obama a annoncé dernièrement qu'il retirerait le gros des soldats américains d'Irak d'ici à fin août 2010 pour laisser une force de quelques dizaines de milliers d'hommes, avant un désengagement total qu'il entend achever fin 2011. 9 morts dans un attentat suicide fait dans le Sud Un attentat suicide contre un poste de l'armée irakienne a fait neuf morts et 31 blessés dans la province de Babel, dans le sud de l'Irak, annonce la police. Le kamikaze a visé une file d'attente de miliciens sunnites qui attendaient de toucher leur solde. Les miliciens des «conseils de Réveil», ou «Majalis al Sahoua», recrutés parmi d'anciens insurgés, sont chargés de contrer les islamistes d'Al Qaïda. Depuis l'automne dernier, ces groupes d'abord levés par les Américains ont commencé à passer sous contrôle gouvernemental irakien. Mais une partie de ces 90 000 miliciens auraient conservé des liens avec Al Qaïda et d'autres groupes insurgés.