L'affaire scandaleuse dite de la Grand Smithy Works (GSW), cette société indienne de statut algérien activant au sein et pour le compte d'ArcelorMittal El Hadjar, dont les principaux responsables ont été incarcérés pour leur implication dans une sordide affaire de faux et usage de faux au préjudice du Trésor public, a apparemment provoqué une réaction au sommet de la hiérarchie du géant mondial de l'acier. La première conséquence de la colère du PDG du groupe de Luxembourg, Lakshmi Mittal, a été subie par le directeur français d'ArcelorMittal Annaba. Bernard Bousquet, qui est en poste à El Hadjar depuis moins de deux années, a été brutalement relevé de ses fonctions en fin de la semaine écoulée et des sources généralement bien informées sur ce qui se passe au niveau du complexe sidérurgique affirment que beaucoup d'autres responsables devraient connaître le même sort dans les semaines à venir. En attendant, des audits commandés par la direction du groupe épluchent depuis maintenant une quinzaine de jours les registres de toutes les sociétés sou-traitantes avec l'entreprise mixte. Des contrats discrétionnaires à l'avantage de partenaires étrangers sans qualification particulière dans le domaine du transport, de la fourniture de pièces de rechange et d'équipements industriels, tels que dénoncés par le syndicat d'entreprise, seraient examinés par les experts dépêchés sur les lieux. La décision de relever de ses fonctions Bernard Bousquet sine die a été suivie par la désignation de son successeur, Vincent Legouic, un autre directeur général français proche de la direction générale du même groupe.